A l’occasion de la célébration de la fête nationale de la femme et l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, la place du Bardo a rassemblé, mardi après-midi, des milliers de manifestants.
A l’occasion de la célébration de la fête nationale de la femme et l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, la place du Bardo a rassemblé, mardi après-midi, des milliers de manifestants.
L’ambiance de fête était marquée par des revendications, notamment l’inscription des droits de la femme dans la nouvelle constitution et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante et du gouvernement.
Préserver et renforcer les acquis de la femme tunisienne
Une ambiance marquée à la fois par la tristesse et l’enthousiasme a régné lorsque les orateurs ont évoqué les martyrs d’après la révolution, Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi et Lotfi Naguedh.
Les expressions de fierté étaient également visibles chez les manifestants qui évoquaient les acquis de la femme tunisienne dans tous les domaines de la vie publique et sa lutte pour préserver et renforcer ses droits.
Plusieurs orateurs et des manifestants ont scandé des slogans contre le parti Ennahdha et la confrérie des Frères musulmans, réclamant la dissolution du gouvernement de la Troïka et de l’assemblée nationale constituante.
Radhia Jerbi a indiqué au nom de l’Alliance “Hrayer Tounés” (Femmes libres de Tunisie) que le minimum qu’on puisse faire pour la femme tunisienne, dans cette étape transitoire, est d’inscrire ses droits dans la nouvelle constitution. Un communiqué de l’alliance, rendu public a, en outre, insisté sur l’égalité entre les deux sexes, faisant assumer au gouvernement ”la responsabilité politique et morale de l’augmentation de la violence et du terrorisme, en particulier la violence contre les femmes pour les écarter de la vie publique”.
Des hommes et des femmes unis par la révolution
Des jeunes militants se sont relayés à la tribune pour rendre hommage à la femme tunisienne et mettre en valeur sa contribution à l’édification de la Tunisie moderne.
La veuve du martyr Chokri Belaid, Basma Khalfaoui, a déclaré de son côté que ”le mouvement Ennahdha a perdu le referendum le 6 août dernier”, en allusion à la grande manifestation marquant le 6ème mois de l’assassinat de Chokri Belaid. Elle a vivement critiqué les militantes du parti Ennahdha qui ne défendent pas réellement, selon elle, les droits de la femme.
Maya Jribi, élue dissidente de l’ANC, a déclaré qu’il n’y aura pas de remise en cause des droits de la femme et que la Tunisie restera unie et refusera la discorde et la division.
Hamma Hammami, le porte parole du Front populaire, a quant à lui souligné que ”ceux qui veulent remettre en cause les acquis de la femme s’attaquent également aux droits de l’homme”, ajoutant ”hommes et femmes sont unis par la révolution, partagent les mêmes revendications et aspirent ensemble à la liberté, la dignité et la justice sociale”.
M.B.H avec TAP