La date du démarrage réel du dialogue national a été fixée au 23 octobre 2013, pour mettre en oeuvre «la feuille de route» de sortie de crise.
Ce n’était pas trop tôt
Voilà maintenant que deux années tumultueuses de l’histoire moderne de la Tunisie, qui devraient au mieux déboucher sur l’adoption d’une Constitution consensuelle, et la tenue d’élections “démocratiques”, au pire conduiront à la discorde, à l’anarchie et au chaos.
Turn back the hands of time
Au fil du temps, la Troïka, cette gouvernance hybride, s’est heurtée aux difficultés de l’exercice du pouvoir.
L’harmonie n’a pas toujours été au rendez-vous entre les trois présidents, notamment sous Hamadi Jebali. On se rappelle, pour ne citer que ces exemples, la crise consécutive à l’extradition de l’ancien Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, vers la Libye; les critiques adressées par Moncef Marzouki à Ennahdha “d’étendre sa mainmise sur les rouages de l’Etat, à travers des nominations basées sur l’allégeance et non sur la compétence” et la colère de Mustapha Ben Jaafar dans l’affaire des indemnités accordées aux députés de l’ANC; sans oublier l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis du 14 septembre 2012.
Des bisbilles ont certes diminué avec le gouvernement d’Ali Laarayedh, arrivé aux commandes après la crise politique consécutive au meurtre de Chokri Belaïd, les problèmes n’ont pas manqué pour autant: l’assassinat de Mohamed Brahmi (le 25 juillet 2013), l’embuscade meurtrière contre nos soldats au Mont Chaâmbi, la suspension des travaux de l’ANC dans une situation de tension extrême, et le lâche assassinat, jeudi 17 octobre, des deux braves agents de la garde nationale à Gbollat.
2012-2013, une Tunisie qui a le «blues»
Tout ce qui précède montre que la Tunisie n’a pas connu de quiétude au cours de cette période transitoire, passant d’un soubresaut à un autre, jusqu’à s’enliser dans une crise ouverte ayant porté un coup d’arrêt au processus transitoire…
Ces événements tristement lourds, auxquels les Tunisiens n’étaient pas habitués, ont pesé de tout leur poids sur le climat en général, et sur la situation économique en particulier, aux prises avec des difficultés réelles, illustrées principalement par le recul des investissements, la dépréciation du dinar, la montée de l’inflation et l’aggravation des déficits, sans compter la dégradation sensible du pouvoir d’achat du citoyen, ayant frappé de plein fouet les couches démunies et la classe moyenne.
Aujourd’hui, la seule réalité est que la Tunisie reste toujours secouée par des violences meurtrières causées par les ennemis de la patrie.
Mais patience, la vérité finira par surgir, les coupables seront bientôt démasqués.
A.A
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