Le premier Forum ministériel africain sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’éducation et la formation s’est tenu du 9 au 11 décembre à Tunis. …
Le premier Forum ministériel africain sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’éducation et la formation s’est tenu du 9 au 11 décembre à Tunis.
Instaurer une plateforme de dialogue à l’échelle africaine
Cette initiative a eu pour but d’aider les ministres africains en charge de l’Education à mettre en place des politiques d’intégration des TIC efficaces et pertinentes qui permettront d’accélérer de manière stratégique la transformation de leurs systèmes d’éducation et de formation. Ceux-ci doivent devenir des leviers puissants pour la production du capital humain dont d’Afrique a besoin pour son développement durable.
Ce forum a eu pour premier objectif de créer, avant tout, une plateforme de dialogue de haut niveau qui a réuni les décideurs des ministères de l’Education africains et représentants des organismes de développement, du secteur privé spécialisé dans les TIC et de la société civile. Cette plateforme est indispensable afin que les différents acteurs aient une compréhension commune à la fois des possibilités qu’offrent les TIC, des politiques et stratégies à mettre en place pour leur utilisation efficace par les systèmes d’éducation et de formation.
Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été abordées, à l’instar des enseignements tirés de pays à différentes phases de l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation, l’élaboration, le financement, la mise en œuvre et le suivi des politiques des TIC, le TIC au service du développement professionnel des enseignants, l’amélioration des pratiques pédagogiques, la connectivité, l’apprentissage grâce au téléphone portable, les partenariats public-privé des TIC dans l’éducation…
Quelques 200 participants ont pris part à ce forum Forum, organisé par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation internationale de la francophonie (IOF) et Intel, sous l’égide du gouvernement tunisien, à travers le ministère de l’Education.
Le défi d’intégrer les TIC dans un enseignement multi-culturel
L’événement a débuté par un atelier politique de haut niveau. Il a ensuite été suivi par une réunion ministérielle, dont l’ouverture officielle a été assurée le 10 décembre, par Mongi Marzoug, ministre des Technologies de l’information et de la communication.
Les défis à relever par les systèmes d’éducation et de formation en Afrique sont de taille. Parmi ceux-ci, permettre l’accès à une éducation et à une formation de qualité à tous les citoyens africains (à ce jour, plus de 30 millions d’enfants en âge d’être scolarisés au niveau primaire ne vont pas à l’école).
Il s’agit également de combler la pénurie d’enseignants estimée à plus de 30% des effectifs, soit plus d’un million d’enseignants, améliorer la qualité de l’enseignement et des méthodes pédagogiques. Enfin, le débat a porté sur la disponibilité des manuels scolaires et leur pertinence, par rapport à l’utilisation des outils issus des TIC (poids, ergonomie, aspects ludiques…).
Les leçons tirées du passé montrent que l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation demeure encore un défi, en raison notamment de l’implication insuffisante des acteurs de l’enseignement dans le processus d’élaboration et de pilotage des politiques. Qui plus est, le processus d’intégration met en face des cultures très différentes, avec, d’une part, le secteur des TIC très innovant et dynamique et celui de l’éducation, relativement conservateur, ce qui rend leur interaction difficile.
S.B.N avec communiqué