Le Centre de Tunis pour la Liberté de la presse (CLPT) a recensé 26 agressions dont ont été victimes 90 journalistes et personnes opérant dans le secteur médiatique au cours du mois d’avril 2014, indique un rapport du Centre.
Les agressions ont touché 25 femmes et 65 hommes travaillant dans 10 chaînes de télévision, 11 stations radio, 5 journaux, 4 sites électroniques, 2 agences de presse et 1 radio électronique, précise le rapport. Au cours du mois d’avril, ont été enregistrés 6 cas d’interdiction de travail, 4 agressions physiques, 4 agressions verbales, 4 cas de censure, 4 poursuites judiciaires, un cas d’ingérence administrative, un cas de contrôle déguisé, un cas de harcèlement et un cas de menaces de mort.
Le rapport du CLPT indique que des citoyens arrivent en tête de la liste d’agresseurs avec 8 cas, suivi de directions d’établissements de presse (5 cas), la police (2 cas), l’armée (2 cas), les fonctionnaires publics (2 cas) et les comités des associations sportives (2 cas).
Le parquet militaire, la présidence du gouvernement, le ministère public, un ministre et des salafistes sont responsables d’une agression chacun. Les agressions ont été principalement commises à Tunis où 12 cas ont été relevés, contre 4 cas à Kasserine, 3 cas à Gafsa, 3 cas à Kairouan, 2 cas à Médenine, 1 cas à Sidi Bouzid et 1 cas à Hammamet.
Le CLPT note que le mois d’avril 2014 a enregistré une nette recrudescence des agressions de citoyens contre les journalistes, ce qui reflète clairement, souligne le rapport, “les conséquences des tiraillements politiques sur la réalité de la presse et des médias en Tunisie, à quelques mois des élections”.
Ces chiffres exigent de “travailler de concert avec les partis politiques et la société civile pour les inciter à jouer leur rôle de conscientisation quant à la neutralité de la presse, loin des tiraillements de tous genres”, insiste le rapport. Il souligne, en outre, que les agressions du public et des comités sportifs contre les journalistes se poursuivent, en dépit des mises en garde du CLPT et d’autres parties concernées.
Source : TAP
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