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e-GOV-CS Tunisia 2014 : «L’administration tunisienne court un grave danger»

Une conférence portant sur le e-gouvernement intitulée «e-GOV-CS Tunisia 2014» s’est déroulée les 13 et 14 mai à Tunis. …

 

Une conférence portant sur le e-gouvernement intitulée «e-GOV-CS Tunisia 2014» s’est déroulée les 13 et 14 mai à Tunis. Cet événement a accueilli plusieurs responsables issus d’universités nationales et étrangères (Etats-Unis, Pays-Bas, France…), des représentants d’instances gouvernementales ainsi que des experts internationaux et responsables d’entreprises et de management.

Ces deux journées, durant lesquelles se sont succédé plusieurs conférences subdivisées en panels, ont permis d’émettre plusieurs constats par rapport à la conceptualisation de la gouvernance en Tunisie, notamment via les projets déjà initiés au sein des organismes gouvernementaux.

egov-cstunisia-2014

Le deuxième panel intitulé «Gouvernance: Issues et challenges» s’est déroulé en présence de plusieurs intervenants dont Charfeddine Yaakoubi, président de l’Association tunisienne des contrôleurs publics (ATCP), Fares Basrour, directeur de la Réforme administrative, Anissa Ben Hassine, enseignante-chercheur à ESSECT Tunis, Elyes Ben Sassi, directeur stratégie et marketing entreprise chez Tunisie Télécom et Theresa Pardo, directrice du «Centre of technology for Gouvernement» basé aux USA.

Ces derniers ont débattu autours de 4 thèmes principaux qui sont d’une part, l’appropriation des projets de réforme en phase de transition démocratique, mais aussi du leadership et de la gouvernance, des conditions préalables en vue de faire décoller le programme e-Gov en Tunisie et enfin, du rôle des ingénieurs et des gestionnaires dans la mise en place de l’e-Gov.

Etat des lieux de la gouvernance en Tunisie

Définissant le concept de la gouvernance, Charfeddine Yaakoubi précise que ce terme, apparu dans les années 80 en Angleterre et aux Etats-Unis, afin de légitimer le désengagement de l’Etat «la gouvernance désigne l’art et la manière de gouverner en marquant une distinction avec le gouvernement en tant qu’institution et l’ensemble de la société qui interagit avec elle. Il s’agit également de promouvoir un nouveau mode de gestion des affaires publiques fondée sur la participation de la société civile à tous les niveaux ».

Concernant la transparence qui est un élément essentiel pour une bonne gouvernance, M. Yaakoubi souligne le fait que «Toutes les actions et processus de décision politiques des administrations se doivent d’être ouvertes à l’examen des autres secteurs administratifs, à la société civile et même aux bailleurs de fond internationaux afin de faire participer l’ensemble de la population à la gestion des fonds publics».

«Malgré les efforts alloués par l’Etat, l’administration tunisienne court un grave danger» estime le responsable et que l’on ne peut pas parler de gouvernance, dans l’état actuel des choses en Tunisie. Il explique son point de vue, par l’absence de la quasi-totalité des concepts de base comme le manque d’implication de la part des citoyens, une instabilité politique, un afflux de revendications sociales. Des actions qui se sont poursuivies par un désengagement total des corps de métiers qui s’avèrent être contre toute réforme, le sacrifice de plusieurs entreprises publiques (Tunisair, Phosphate de Gafsa…) au détriment de la paix sociale avec pour seul résultat, l’installation d’une incivilité générale.

Le ministère du Tourisme s’équipe d’une infrastructure Cloud

De son coté, Elyess Ben Sassi a présenté l’approche de Tunisie Télécom par rapport au e-Gov, en tant qu’exemple concret de e-gouvernance appliquée et de son évolution depuis ces dernières années: «Aujourd’hui, nous sommes vers des couches applications un peu séparées touchant aux domaines de la santé, de l’éducation,…L’idée étant de déplacer petit ces applications vers un modèle Cloud privatif supporté par l’infrastructure de Tunisie Télécom».

Rappelant au passage que l’opérateur national se plaçait parmi les partenaires stratégiques, pour les organismes gouvernementaux, Mr Ben Sassi a ajouté: “On migre actuellement vers de nouveaux concepts de e-gouvernement intégré: il s’agit de plateformes intégrant l’ensemble des services et processus proposés par les différents services gouvernementaux. Cela permet de réduire les coûts et les charges d’exploitation. On évolue ainsi vers le modèle idéal qui est le «service-on-demand» proposés en mode Cloud Computing […]”.

Le responsable a par ailleurs annoncé que le ministère du Tourisme vient de s’équiper, depuis peu, du service de messagerie en mode Cloud avec des options de travail collaboratif via des solutions en ligne afin de réaliser des réunions à distance grâce à la vidéo conférence, le partage de fichiers, etc.

Pour plus d’informations sur l’événement e-GOV-CS Tunisia 2014 et consulter le programme complet des conférences et la liste des intervenants, cliquez ici.

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