Le meurtrier présumé de l’étudiant tunisien, Afif Chebil, dont le cadavre a été retrouvé découpé dans des sacs poubelle en Seine-Saint-Denis, a été arrêté en Tunisie, plus précisément à Sousse après avoir tenté de se suicider…
«Le suspect est interrogé, il n’a pas nié les faits. Il a essayé de se suicider juste avant son arrestation aujourd’hui à Sousse» sur la côte à 150 km au sud de Tunis, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui, à l’antenne de la radio Shems-FM, sans plus de précisions.
L’homme a été «placé sous garde policière à l’hôpital», a précisé une source judiciaire française à l’AFP. Un mandat d’arrêt international avait été lancé jeudi 11 septembre 2014 contre lui. D’après une source proche de l’enquête en France, il pourrait avoir agi sur fond de différend financier ou bien de drame passionnel.
Une source proche de la famille de la victime affirme que le meurtrier présumé est originaire de la même ville que sa victime, M’saken, dans l’est de la Tunisie et habitait en France. Les proches d’Afif auraient désigné quelques jours après les faits ce suspect aux enquêteurs, selon cette source.
Ceux-ci auraient ensuite trouvé des empreintes l’incriminant, mais l’homme a eu le temps de rentrer en Tunisie et a finalement «été arrêté sur la côte» après avoir tenté de se suicider «en sautant d’une falaise», a affirmé cette source.
«Nous souhaitons qu’il soit jugé en Tunisie», a affirmé à l’AFP l’oncle de la victime, Fakher Youssef. Son corps y est arrivé jeudi, par avion, et devrait être inhumé vendredi à M’saken.
L’affaire avait commencé le 2 septembre par la découverte par des passants, dans trois sacs poubelle déposés sur un trottoir de Villepinte d’un corps découpé en morceaux. Selon une source policière, il avait été égorgé avant d’être découpé en morceaux à l’aide d’une scie à métaux.
En Tunisie, où le décès a suscité de l’émoi, plusieurs pages Facebook ont été ouvertes en hommage au jeune homme. Deux rassemblements sont annoncés sur le réseau social pour vendredi, l’un devant l’ambassade de Tunisie à Paris, l’autre devant l’école d’architecture de Tunis où Afif Chebil avait étudié.
Tekiano avec AFP
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