Le président de la République sortant, Moncef Marzouki, a annoncé, mardi 23 décembre 2014, la création d’un nouveau parti baptisé «Mouvement du peuple citoyen»….
Le président de la République sortant, Moncef Marzouki, a annoncé, mardi 23 décembre 2014, la création d’un nouveau parti baptisé «Mouvement du peuple citoyen». Il a appelé les Tunisiens opposés aux «idéologies dépourvues d’intérêt, attachés aux vraies questions et contre la modernité dans ses aspects futiles» à rejoindre ce mouvement.
S’exprimant devant une foule de partisans du haut d’un balcon depuis le quartier général de campagne à l’Ariana, Moncef Marzouki a indiqué que ce mouvement aura pour mission de prendre les rênes de l’action politique en Tunisie et de consolider l’unité nationale qui se trouve menacée par le discours irresponsable de certains hommes politiques.
Le président sortant a estimé que le Mouvement du peuple citoyen constituera une plateforme pour une véritable démocratie opposée au retour de la dictature. «Aucun pouvoir pour une élite corrompue et aucun pouvoir n’est au-dessus de celui du peuple», a-t-il martelé.
Marzouki a appelé ses partisans à «poursuivre la marche pacifique, à bannir la violence et à défendre leurs droits pacifiquement», assurant qu’il ne trahira pas les jeunes, ni leurs revendications légitimes et révolutionnaires.
Il a également considéré que les élections qui sont une victoire pour la Tunisie, la démocratie et les sacrifices des martyrs et qui se sont déroulées librement, ont été marquées par de nombreux manquements. «J’en tiendrai l’ISIE pour entière responsable s’il s’avère que les manquements graves lors du 2e tour de la présidentielle sont réels. Nous réviserons notre position», a-t-il prévenu en allusion à son discours d’hier au cours duquel il a annoncé qu’il n’intenterait pas de recours devant la justice contre les résultats du scrutin.
Marzouki s’est engagé à «protéger le peuple contre la dictature, le laxisme et l’opportunisme», estimant que «ni l’agent sale ni les médias partisans ne peuvent changer le cours de l’histoire».