Le parquet militaire a donné des explications sur le placement sous écrou du blogueur Yassine Ayari, interpellé à l’aéroport de Tunis-Carthage à son retour de l’étranger. …
Le verdict en question, ajoute le parquet dans un communiqué, intervenait à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire et l’audition des victimes qui avaient maintenu leur plainte contre l’intéressé en invoquant le préjudice subi du fait de ses agissements, à savoir notamment:
– Diffamation et outrage public à un certain nombre d’officiers supérieurs et cadres du ministère de la Défense auxquels, en outre, l’accusé avait imputé des faits fictifs;
– Propagation de rumeurs de nature à déstabiliser les unités militaires, notamment en donnant à croire à l’existence de problèmes graves au sein de l’institution, à l’instar de l’allégation selon laquelle l’actuel chef d’état-major de l’armée de terre aurait démissionné;
– Accusation, sans en fournir la preuve, d’un certain nombre de responsables militaires d’avoir commis des abus financiers et administratifs. Toujours selon le communiqué du parquet militaire, le condamné a été présenté, jeudi, au tribunal par les autorités sécuritaires en exécution du mandat de recherche afférent à l’affaire en question.
Le jugement lui a été notifié et le dossier a été inscrit de nouveau au rôle de la juridiction qui a fixé la date de la prochaine audience au 6 janvier 2015. En attendant et conformément à la loi, l’intéressé a été écroué à la prison civile, compte tenu du fait que la peine prononcée était assortie de l’exécution immédiate.
L’avocat du blogueur, Me Samir Ben Amor, avait fait état précédemment, dans une déclaration à l’agence TAP, de l’arrestation de son client à son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage et sa comparution devant le Tribunal militaire, parce que sous le coup d’une condamnation par défaut à trois ans de prison ferme avec exécution immédiate de la peine.
Le bloggeur Yassine Ayari arrêté, il risque 3 ans de prison ferme