Les journées de sensibilisation sur le nouveau projet “Archéomedsites” portant sur l’amélioration de la gestion des sites archéologiques dans l’espace méditerranéen se sont ouvertes ce matin au musée national de Carthage.
Ce projet concerne, pour la Tunisie, deux sites en l’occurrence Carthage à Tunis et Kerkouane à Nabeul. Financé par l’Union européenne avec un budget total qui s’élève à 1.999.118,76 euros, (soit 4,4 millions de dinars) est mis sous la tutelle de l’Institut national du patrimoine de Tunis (INP).
Regroupant 11 acteurs publics et privés du secteur culturel, cette nouvelle initiative est coordonnée par le ministère italien pour le patrimoine et les activités culturelles et pour le tourisme.
S’étalant sur une période de deux ans, (janvier 2014- décembre 2015), le projet vise à développer les capacités de planification stratégique des institutions centrales et locales en ce qui concerne la gestion des sites archéologiques et historiques et ce, à travers l’échange de savoir-faire et de bonnes pratiques.
Les principaux objectifs escomptés portent essentiellement sur la mise en œuvre de plans de gouvernance et de conservation des sites archéologiques et le renforcement des compétences de gestion du personnel ciblé (fonctionnaires et personnels des organisations concernées, société civile, archéologues, architectes, et conservateurs).
A long terme, il s’agit de développer et de mettre en œuvre des processus de gouvernance pour la sauvegarde, la conservation et la valorisation des sites archéologiques à travers la mise en œuvre des plans de gestion et des actions de formation ainsi que des ateliers de sensibilisation adressés aux étudiants sur la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, l’organisation d’événements artistiques au sein des sites archéologiques tels que des expositions, concerts ou des spectacles de danse et de théâtre.
Ceci permettra de faire de ces sites des pôles ou des centres culturels et touristiques qui puissent servir de socle de développement socio-culturel.
Le coordinateur du projet en Tunisie Fethi Bahri a tenu à préciser lors de ces journées que plusieurs difficultés se posent en ce qui concerne l’intervention dans les deux sites tunisiens concernés citant notamment les constructions anarchiques, la pression urbaine et la spéculation foncière.
Il a, à ce propos, appelé à la nécessité d’accélérer les efforts en vue de réaliser certaines composantes de ce projet en faisant associer la société civile et la population locale, concernés par la préservation et la valorisation de leur patrimoine. Il a également soulevé l’importance d’activer les différents mécanismes de coopération et de partenariat avec les institutions régionales et internationales concernées.
En ce qui concerne le site de Kerkouane à Nabeul, une deuxième journée de sensibilisation est prévue demain au siège de l’association de sauvegarde de la médina de Nabeul afin de présenter le projet, ses objectifs et les résultats attendus d’ici décembre 2015
Visant à mettre en place un réseau transfrontalier de la Méditerranée permanente pour l’amélioration de la gestion des sites archéologiques et historiques, “Archéomedsites” touche également, dans l’espace méditerranéen quatre sites en Italie et trois au Liban.
Pour plus d’informations visitez le site archeomedsites.com
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