Le journaliste Hamza Balloumi, présentateur de l’émission « Al-Yawm Al Thamen » (8e jour), sur la chaîne privée « Al Hiwar Ettounsi », a souligné la nécessité de se référer aux décrets-lois 115 et 116 portant organisation du secteur de l’information et non aux dispositions du Code pénal dans le procès contre l’équipe de journalistes travaillant pour l’émission.
Il a ajouté dans une déclaration à l’agence TAP qu’en dépit des accusations portées contre sa personne et contre l’équipe travaillant pour l’émission et les mesures prises à leur encontre, ils n’ont pas encore été entendus par le juge d’instruction, exceptée la rédactrice en chef, Insaf Boughdiri, convoquée à comparaître demain mercredi.
Balloumi qui s’exprimait, mardi, lors d’une conférence de presse, à Tunis, a fait état de pressions exercées sur son émission dans le cadre du procès en cours et de menaces ayant ciblé le chroniqueur du programme, le journaliste Sofien Ben Farhat, par un groupe terroriste et le correspondant de l’émission dans le gouvernorat de Jendouba, lequel a été qualifié de « Taghoute ».
De son côté, le journaliste Sofien Ben Hmida a fait savoir que le ministère public refuse l’application des décrets-lois 115 et 116 et maintient la comparution des journalistes devant la justice, conformément aux dispositions du Code pénal, ce qui est, à ses dires, contraire à la loi.
Pour sa part, l’avocat de l’équipe « Al-Yawm Al Thamen », Abdessatar Messoudi, a estimé que la mise en examen de ses clients pour falsification d’images (montage vidéo des déclarations de l’ancien président Moncef Marzouki) est un « précédent grave», du fait de la rapidité avec laquelle les différentes mesures judiciaires ont été prises à leur encontre.