Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé, dans un communiqué rendu public lundi, une “forte inquiétude” après le verdict “sévère” prononcé, samedi dernier, par le tribunal égyptien à l’encontre de cinq journalistes travaillant pour la chaîne Al- Jazeera.
Le SNJT a qualifié la condamnation d'”injuste” et de “politisée”, fustigeant “l’instrumentalisation” de l’appareil judiciaire pour “bâillonner” les médias.
Ce jugement adresse « un message négatif à la société égyptienne et à la communauté internationale, quelques semaines avant la tenue des élections parlementaires en Egypte », a souligné le syndicat.
Et d’ajouter, la tenue des élections parlementaires égyptiennes transparentes et libres sont tributaires de l’élargissement des libertés, de la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession et de la consolidation du droit d’accès à l’information.
Le tribunal égyptien a condamné, samedi dernier, quatre journalistes à 3 ans de prison. Un cinquième a été condamné à 3 ans et 6 mois de prison et à une amende de 5 mille livres égyptiennes.
Arrêtés en décembre 2013, les cinq journalistes ont été inculpés pour « diffusion de fausses informations et soutien à une organisation terroriste »