Une conférence de presse organisée le 3 septembre 2015 à Tunis par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique et la SOTEFI (fabricant des cahiers Selecta), a permis de présenter la campagne de sensibilisation “Sur le Net, Vigilance Parfaite”.
Étaientprésents à cette rencontre, Noomen Fehri ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique ; Samira Merai, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance ; Naoufel Frikha, DG de l’ANSI, que Moez Loukil, DG de SOTEFI.
Le jeune tunisien compte aujourd’hui parmi les plus grands consommateurs d’Internet à travers l’utilisation de tous les outils disponibles allant des ordinateurs aux tablettes en passant par les smartphones. Même si cela constitue un indicateur positif reflétant le niveau technologique et scientifique atteint par la jeunesse tunisienne, il existe plusieurs dangers auxquels pourraient s’exposer les utilisateurs du web, surtout dans les rangs des enfants et des adolescents qui constituent une catégorie sociale sensible qu’il faut traiter avec conscience et vigilance afin d’assurer son encadrement, sans porter atteinte à la liberté individuelle, au droit de choisir et à la constitution de la personnalité.
Les principaux axes de la campagne de sensibilisation
A travers cette campagne de sensibilisation, l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique et la SOTEFI ont pour objectif de répandre des conseils pratiques simples et efficaces dans les rangs des jeunes tunisiens à travers les cahiers «Selecta» comme support de sensibilisation et de vulgarisation en matière de sécurité informatique. Le but étant de pouvoir identifier les dangers potentiels sur la toile et les moyens de les prévenir et de s’en protéger, sans exagération et sans verser dans la psychose.
Elle fera en sorte que le jeune internaute interagisse efficacement et avec vigilance avec le monde numérique.
« Il s’agit d’une opération de sensibilisation entrant dans le cadre d’une action citoyenne, à travers le lancement de 200 000 cahiers ou sont imprimés des conseils utiles à adopter par les enfants pour se protéger contre les dangers du web » a déclaré à cette occasion Moez Loukil.
L’Agence et la SOTEFI ont choisi d’axer leurs conseils autour de trois principales thématiques, à savoir: L’usurpation d’identité sur Internet, la navigation non sécurisée sur la toile, ainsi que la non-divulgation des données personnelles. Des conseils cités au dos des cahiers, dont on définit ci-après quelques-uns sans s’y limiter :
– Eviter de répondre aux questions d’inconnus et d’accepter de rencontrer ces derniers directement sans en informer les parents,
– Se concerter avec ses parents et les interroger pour toutes les questions nécessitant explication et compréhension,
– Être vigilant lors de toute connexion afin de protéger son mot de passe et faire en sorte de choisir un mot de passe qui répond aux standards de sécurité.
«Les compétences des enfants dépasse aujourd’hui celle des parents»
Noomen Fehri, ministre des Technologies, a quant à lui insisté sur la nécessité de protéger les jeunes internautes de ces dangers qui les guettent dans un monde numérique omniprésent, en mettant à leurs disposition, les outils de protection adéquats : «Il faut faire en sorte d’impliquer les fournisseurs de services internet afin qu’ils aient le réflexe de proposer à chaque fois à leurs clients, des solutions de efficaces (logiciels antivirus, pare-feux…) qui garantissent le respect de la vie privée et la protection de données personnelles dans un cadre familial».
De son coté, Mme Merai a souligné le fait que ce sujet était étroitement lié au projet national de la protection de l’enfance, en plein cœurs des débats parlementaires «Les compétences des enfants dépasse aujourd’hui celle des parents, ce qui permet de se dérober à la vigilance de ces derniers. Cette campagne doit donc impliquer à la fois les membres de la famille, le cadre éducatif, la société civile mais surtout, l’enfant lui-même».
Les dangers de la Toile et leurs facteurs…
Malgré la multitude et la diversité de ces dangers, il est possible de les classer sous deux familles : des dangers touchant directement la personne du jeune tels que le fait de l’attirer et de l’appâter afin d’obtenir des informations personnelles le concernant et concernant son environnement familial, informations qui seront ensuite utilisées pour le piéger ou pour les utiliser par quelqu’un d’autre pour commettre des opérations planifiées comme le vol, l’espionnage ou l’usurpation d’identité. Cela peut aller jusqu’à son recrutement et son implication dans des opérations bien plus graves, comme c’est le cas aujourd’hui avec certains jeunes.
La deuxième famille de dangers, non moins importante que la première, regroupe les dangers touchant l’environnement familial du jeune, à travers une utilisation excessive et irresponsable de l’Internet, utilisation pouvant échafauder une barrière entre le jeune et sa famille et le pousser à se réfugier dans un monde purement virtuel, le déconnectant de la réalité et l’isolant davantage de son environnement familial.
Malgré l’absence de statistiques claires et précises recensant la gravité de l’exposition à ces dangers en Tunisie, il s’agit aujourd’hui d’un phénomène remarquable ne pouvant être ignoré et qui a été souligné par quelques organismes spécialisés. A cet effet, l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique a mis en exergue l’existence de dangers auxquels peuvent s’exposer les utilisateurs d’Internet à leur insu et sans connaissance de cause préalable.
L’Agence Nationale de la Sécurité Informatique fournit l’assistance et l’encadrement nécessaires à tous les utilisateurs de l’Internet à travers le centre d’appel : 71843200 ou via les adresses électroniques : assistance@ansi.tn et enfants@ansi.tn ou encore via le site web : www.ansi.tn et http://enfants.ansi.tn.
S.B.N
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