Un autre crime contre le patrimoine mondial a été commis par Daech aka l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Elle a fait exploser dimanche 4 octobre 2015 l’arc de triomphe de Palmyre, arc vieux de 2000 ans, a confirmé lundi le chef des antiquités de Syrie, Mamoum Abdelkarim.
Cet acte est qualifié de « crime » par l’UNIESCO. Ce nouveau drame fait craindre la destruction totale de la cité historique aux mains de l’organisation ultra-radicale qui s’en est emparée le 21 mai dernier.
La destruction intervient au moment où le conflit en Syrie est de plus en plus complexe avec une intervention militaire de la Russie qui dit frapper l’EI, mais qui est soupçonnée par les Occidentaux d’apporter surtout son soutien aux troupes du régime de Bachar el-Assad, en difficulté face aux rebelles depuis plusieurs mois.
“Nous avons reçu des informations sur le terrain selon lesquelles l’Arc de triomphe a été détruit hier (dimanche). L’EI l’a piégé il y a quelques semaines”, a affirmé M. Abdelkarim. “Nous sommes en train de vivre une catastrophe. Depuis la capture de la cité (par les djihadistes), c’est un choc après l’autre”, a ajouté le responsable, joint par téléphone. En août, le groupe avait déjà amputé Palmyre, site inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin.
Et, en septembre, il a détruit plusieurs des célèbres tours funéraires de la cité, uniques au monde. L’Arc de triomphe, vieux de 2 000 ans, situé à l’entrée de la célèbre rue à colonnades du site historique, “était une icône de Palmyre”, a regretté le responsable.
Syrie : EI poursuit la destruction de Palmyre http://t.co/574n3s6le7
— euronews en français (@euronewsfr) 5 Octobre 2015
Les djihadistes considèrent les statues ou fresques représentant des hommes ou des animaux comme de “l’idolâtrie” et ont déjà détruit plusieurs trésors archéologiques en Irak et en Syrie. Pour le chef des Antiquités, “l’EI détruit désormais par vengeance, même pas pour des raisons idéologiques, car l’Arc de triomphe n’était pas un monument religieux mais civil”.
Les craintes les plus sombres des archéologues et experts du monde entier se sont depuis concrétisées avec le début de la dévastation de Palmyre, “la perle du désert” syrien. Les responsables du site ont pu heureusement évacuer le musée et mettre à l’abri plusieurs pièces inestimables.
Tekiano avec AFP
Lire aussi :