Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a dénoncé les agressions répétées contre les journalistes.
Dans une déclaration mercredi à l’agence TAP, il a indiqué que le syndicat a relevé plusieurs exactions commises d’abord par les forces de l’ordre mais aussi par des fonctionnaires et des personnalités publiques. Il a regretté le mutisme du ministère de l’Intérieur, premier responsable de la protection des journaliste qui ordonne l’ouverture d’enquêtes sur les cas d’agression pour ensuite, les classer.
Depuis les agressions du 9 avril 2012, le ministère s’est engagé à enquêter sur des dizaines de cas d’agressions perpétrées contre des journalistes, mais jusqu’à ce jour aucun sécuritaires n’a été jugé dans ce genre d’affaires, a- t-il déploré.
L’impunité est de nature à favoriser l’autocensure et à décourager les journalistes de traiter de sujets cruciaux attenant à la vie publique, a averti Néji Bghouri. Il a tenu à rappeler les dispositions de l’article 5 du décret-loi n°2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition stipule que quiconque offense, insulte un journaliste ou l’agresse par paroles, gestes, actes ou menaces, dans l’exercice de ses fonctions, sera puni de la peine d’outrage à un fonctionnaire public ou assimilé.
Le SNJT organise, depuis lundi 26 octobre, une caravane nationale pour le renforcement de la protection des journalistes en Tunisie, en partenariat avec le Haut Commissariat aux droits de l’Homme et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la célébration, le 2 novembre, de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
Tap