Le Tunis Book Club célèbre cette semaine son premier anniversaire. À cette occasion, le Club organise une session spéciale dimanche 13 Décembre 2015 qui va rassembler les membres et organisateurs des autres clubs au café Topkapi à Lafayette. Le Tunis Book Club est un club de lecture au concept simple : présenter un livre aux autres. C’est une rencontre mensuelle, chaque premier Mercredi du mois. Le Club a été crée en Décembre 2014 par Abdelkarim Benabdallah sous la forme d’une rencontre mensuelle au café Topkapi à Lafayette, visant à regrouper les amoureux de la lecture.
Déroulement des sessions du Tunis Book Club
Les sessions du Tunis Book Club se déroulent sous forme de réunions mensuelles s pour discuter des livres aimés ou ceux qui ont marqués les lecteurs. Ils peuvent aussi aborder les sujets des livres détestés ou traiter la lecture du moment.
Au fil des sessions, l’équipe d’organisateurs du Club a commencé à inviter des auteurs. Un auteur (ou plus) est invité à une session pour présenter son œuvre, pour parler de son parcours et répondre aux questions des membres présents suivi d’une séance de dédicace.
25 clubs actifs dans 22 gouvernorats tunisiens en une année
Le concept “Tunis Book Club” s’est propagé dans d’autres villes tunisiennes. D’abord Nabeul puis Sousse, Monastir, Médenine, Kairouan, Manouba, etc.. pour arriver à 25 clubs actifs autour de 22 gouvernorats en tout. Chaque Club essaye de se démarquer à sa manière en incluant un volet qui lui est propre.
A chaque club sa spécialité :
– Le Tunis Book Club invite des auteurs pour des interventions, des séances de dédicace et fait découvrir à ses membres les différents genres littéraires,
– le Médina Book Club s’est assigné la mission d’essayer de sauver les bouquinistes se trouvant dans la Rue des Tanneurs au centre ville de Tunis,
– le Médenine Book Club aide dans la restauration de livres abimés dans les bibliothèques publiques,
– d’autres club ont opté pour une lecture du mois, etc…
L’initiative est totalement spontanée et gérée par de jeunes citoyens motivés, sans aucun support de l’état et dans l’absence de moyens. Le réseau a quand même réussi à attirer plus de 5000 jeunes qui ont dû parler de plus de 20000 livres tout au long des centaines de sessions sur le territoire Tunisien.
Pour assister et avoir plus d’informations sur le Tunis Book Club, consultez le lien de l’événement sur Facebook :
https://www.facebook.com/events/565941276888112/
S.B.
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Bonjour.
Vient de paraître chez Edilivre: “Au clair du soleil”
Lien:
https://www.edilivre.com/au-clair-du-soleil-mohamed-dridi.html/
Extraits:
Tunisie, ma raison d’être
Insoumise, fière et rebelle,
À mes yeux, tu es la plus belle.
Terre de mes ancêtres,
Terre qui m’a vu naître,
Tu m’as toujours appris à garder la tête haute,
À pardonner aux autres leurs fautes,
Même quand je suis blessé.
C’est ainsi que tu m’as dressé.
Tu m’as appris à ne jamais tendre la main,
À gagner honnêtement mon pain.
Je te dois bien des choses,
Ô, pays pétri d’amour et d’eau de roses,
Je me suis toujours régalé de tes odeurs subtiles,
De l’air du continent, de l’air de tes îles,
Je m’enivre de ton passé, de ton legs si fin,
Du parfum qui se dégage de ton jasmin.
De la lame qui déferle sur le sable doré,
Du ciel bleu, du soleil qui caresse tes marais.
Mais dans la tourmente des temps qui changent,
Tes enfants ont tenté de te traîner dans la fange,
Tes propres enfants t’ont sournoisement malmenée,
De sales coups ne t’ont-ils pas assénés?
Les forces du mal ont tissé leurs lierres,
Mais tu as échappé à leurs griffes, à leurs serres,
Tu es demeurée fière et radieuse,
Toi dont les muses sont amoureuses.
Tu planes comme un oiseau hantant le firmament,
Comme une note qui refuse l’enfermement.
Pays de toutes les dérives de tous les contrastes,
Comme toi je déteste l’hypocrisie et le faste,
Je vénère les gens humbles et passionnés,
Qui sèment partout la vie, l’amour et la fraternité.
Quand la vie te marche sur les pieds
Quand la vie distille toute sa pâleur,
Et que tu sombres dans une tristesse sans fin,
Quand elle déverse toute son aigreur,
Quand elle épanche tout son venin,
Ne te laisse pas noyer dans les soucis,
Déserte tous les airs viciés et pourris,
Réfugie-toi dans les bras de la mer,
Arpente le sable où poussent des plantes chétives et fières,
Laisse-toi bercer par les vagues en tresses,
Oublie tous tes soucis, oublie toute ta détresse,
Contemple l’azur, embrasse l’horizon,
Brise tous les murs, brise toutes les cloisons,
Laisse-toi bercer par les rêves les plus fous,
Prends ton envol pour un autre monde plus doux,
Plein d’espoir, plein de vie,
Où des îles ensorcelantes pareilles à un paradis,
Émergent d’un brouillard satiné,
T’invitant à y vivre pour l’éternité.
Quand la vie te marche sur les pieds,
Prends ton mal en patience,
Et dis-toi que les humains sont créés
Pour souffrir en silence.
Mais, ne te laisse pas noyer dans les soucis,
Laisse-toi bercer par la houle en furie,
Qui mugit et broie tous les souvenirs surannés.
Amuse-toi à rejeter les dés de la destinée
Et rappelle-toi bien surtout, que quand on joue,
On ne gagne pas à tous les coups.
Refuge
J’ai toujours rêvé de vivre un jour,
Là où nichent les vautours,
De séjourner au sommet d’une colline,
De fuir la clameur de la ville,
De déserter les gens qui font le malin,
D’avoir pour tout bagage un crayon et un refrain,
Avec un petit bout de papier pour tramer des vers,
Limpide comme le reflet du ciel sur la mer.
J’ai toujours rêvé de tresser des rimes,
Qui survolent les cimes,
Qui voltigent comme des pétales,
Puis qui partent en cavale,
Sous la pulsion des espoirs vacillants,
Au rythme des jours louvoyants.
J’ai toujours nourri l’espoir de voir naître
un monde meilleur où l’Amour sera maître,
Où il n’ y a pas de place pour les imposteurs,
Où poussent des roses et des fleurs,
Avec les rêves de l’éternelle jeunesse,
Avec les espoirs qui renaissent.
J’ai toujours eu envie de tramer des mots,
Qui combattent les maux,
Qui pansent les blessures,
Et empêchent les jours de nous avoir à l’usure.
J’ai toujours eu envie de boire les syllabes gorgée après gorgée,
Afin d’oublier l’amertume de notre sort de naufragés,
Perdus dans la cacophonie des temps modernes
Et emportés dans le tourbillon des jours ternes.
J’ai toujours désiré oublier notre ténébreux destin,
Dilué dans les calculs mesquins,
Noyé dans un océan de frustrations et de misère,
En attendant désespérément qu’un miracle nous libère,
Des marasmes des espoirs mort-nés,
Chaque fois qu’on se sent berné,
Au point de détester la vie
Et de boire le calice jusqu’à la lie.
Les bailleurs de bonheur
J’ai frappé à la porte du bonheur,
Aux mille et une senteurs,
J’ai longtemps attendu,
Quand une voix m’a répondu:
– Qui c’est? Tu viens de la part de qui?
– Je viens de la part de l’esprit qui habite le maquis,
De la part de la soif qui habite mes envies,
De la part de l’étoile du nord qui va naître,
De la part du destin qui m’a envoyé paître.
Je ne suis qu’un simple candidat au bonheur,
Fuyant par tous les moyens le malheur.
Le pourvoyeur m’a répondu à la va vite,
Que tous les bailleurs ont fait faillite.
Il ajouta : – De grâce, cher voyageur solitaire,
Tu m’as l’air d’un pauvre hère de prolétaire,
On peut te prendre pour un hors la loi,
Et ta quête du bonheur ça rime à quoi?
– “Je suis en quête de félicité.
Qui permet de chasser le dédain et l’anxiété,
D’esquiver le malheur
Et de planer par dessus les hauteurs.
Voilà bien à quoi ça rime.
Ça rime à traverser la nuit éternelle,
À entretenir la flamme sempiternelle,
De tous les petits espoirs naissants,
À ne pas être un simple chiffre parmi les passants.
– Sache mon fils que les sentiers du bonheur
Sont sinueux et escarpés, et si par malheur
On s’y perd, on finit toujours sa course
Au point de départ, sans la moindre ressource.
Toutefois, je t’avoue
Que la chance est le bien le mieux partagé entre nous.
Le bonheur cherche-le au fond de toi-même,
A l’écoute d’un être cher qui te dit “je t’aime”.
Il est bien tapi au fond de ton être,
Il suffit d’une étincelle pour le faire naître.
Le bonheur est au bout d’un bras vaillant,
qui peut te métamorphoser en prince charmant.
C’est une pensée libre, c’est un chant de merle,
C’est une volonté insoumise qui déferle.
Le bonheur ne tient pas à une prière
Emanant d’un monastère où d’une tanière,
Une prière qu’on marmonne le soir,
Quand on est seul et qu’on broie du noir.
Le bonheur peut hanter une simple chaumière.
Le bonheur c’est comme une lumière
Qui surgit à l’horizon,
Pour les lève-tôt jouissant de la raison.
Il est d’humeur enjoué et allègre,
Là où l’argent trône, le bonheur sort et se désintègre.
Adresse mail: flen.karoui@yahoo.fr