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Jazz à Carthage 2016 : 2 soirées sold out, des artistes déchainés, un public enchanté (photos)

La 11ème édition du festival Jazz à Carthage a démarré très fort avec deux premières soirées qui ont affiché complet, les 08 et 09 avril 2016 des artistes déchaînés sur scène, une belle ambiance additionnée d’un public qui a diffusé des ondes positives et une belle énergie.

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Selah Sue et Electro Deluxe : une belle énergie pour commencer

Sous ses aires de jeune fille timide et discrète se cache carrément une bête de scène qui oscille facilement d’un genre musical à un autre tout en sublimant la soul, en usant d’un groove subtile et en balançant du Reggae et dubstep à faire pâlir les meilleurs rastas.  La jeune belge flamande Selah Sue s’est produite devant un public qui l’attendait et qui répondait en chœur à ses chansons tantôt douce tantôt rythmées. Alone, reason on the road, Time, Raggamuffin… la jeune femme fut bien généreuse et le public le lui a bien rendu.

En 2ème partie de soirée c’est le groupe français Electro Deluxe qui prend la relève,  et là c’est la frénésie musicale. Le groupe a régalé le public avec des morceaux Soul & Funk. Difficile de rester assis quand le chanteur américain James Coplay, ce crooner blanc à l’énergie débordante, qui s’est découvert par hasard et  qui se produit avec Electro Deluxe depuis 5 ans, se met devant le micro.

Le groupe a le mérite de sublimer les instruments et de les mettre en avant, les stars, c’est eux et le public a réagit à l’appel d’un saxophone inlassable, d’une batterie effrénée et d’un clavier incontrôlable. dommage qu’il n’y avait pas assez d’espace pour danser dans la salle bondée.

Charlie Winston toujours aussi insaisissable et une Amal Chérif qui se dévoile

Après plusieurs collaborations avec des artistes tunisiens comme BendirMan, Hatem Karoui et Lotfi Bouchnak, Amal Cherif vole de ses propres ailes et propose son premier album solo « Ghodwa » au public tunisien. Un album qui révèle une jeune femme pleine de talent, très sure d’elle et qui remplit la scène en chantant, dansant et en jouant du clavier.

Outre son album dans lequel elle chante en arabe et en anglais, Amal a aussi interprété quelques chansons traditionnelles tunisiennes à l’instar de ‘Baba Bahri’ et n’a pas hésité à balancer des youyous et à se déhancher sur les sons de la Tabla.

Le britannique qui a pris le relais est en phase de devenir le chouchou des tunisiens et il est entrain de tomber amoureux lui-même de la Tunisie. Grand militant pour les causes mondiales justes, il était en Tunisie pour son concert mais aussi pour parrainer une campagne de sensibilisation pour lutter contre la prolifération des sachets en plastiques.

Le ministre de l’environnement était lui-même présent pour assister au concert de Charlie Winston en incognito avec sa famille. Le chanteur s’est montré avec un look décontracté et coloré tout en remplaçant à un moment son chapeau avec la Chachia tunisienne.

Soucieux d’aller à la rencontre de son public, il s’est adonné avec sa guitare à un bain de foule comme il l’a déjà fait dans le cadre du festival de Carthage 2015 pour jouer après quelques notes sur le clavier et passer à la batterie. Un artiste multi-talents dont on s’en lasse pas.

Sara Tanit

Crédit photos : Andréa Rotili & Mehdi Hrz

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