Presque 2 ans après l’attentat du musée du Bardo (survenu en mars 2015 et revendiqué par Daech) qui a causé la perte de 21 touristes étrangers, pour la plupart des passagers de bateaux de croisière, un bateau de croisière accoste à nouveau aux large de la Goulette, jeudi 06 octobre, de quoi redonner de l’espoir au tourisme Tunisien.
Le paquebot Europa de la compagnie allemande Hapag-Lloyd Cruises, avec à son bord quelque 350 passagers, a accosté vers 07H30 dans une ambiance festive mais sous haute sécurité, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les autorités tunisiennes espèrent que ce retour symbolique adressera un “message rassurant” aux autres compagnies de croisière, qui ont délaissé le pays depuis un an et demi.
Les passagers de l’Europa, appareils photos en main, ont été accueillis par des danses et musique orientales, des soldats carthaginois jouant de la trompette et du tambour.
Les boutiques touristiques de la Goulette ont offert des bouquets de jasmin à ces croisiéristes, pour la plupart de nationalité allemande selon l’Office national du tourisme (ONTT).
“L’arrivée de l’Europa ne constitue pas en soi une reprise des activités des croisières en Tunisie. Mais elle est très importante parce qu’elle adresse un message positif et rassurant”, s’est réjoui Malek Ghanemi, le directeur du terminal de croisière de la Goulette.
Interrogée par l’AFP, Gabriella, une touriste de Berlin, a assuré être “très contente d’être ici”. “Je n’ai pas peur du tout”, a-t-elle dit, avant de rejoindre la médina de Tunis.
L’escale de ce croisiériste de luxe ne doit pas excéder une journée. Mais preuve de son importance, une cérémonie est prévue dans l’après-midi en présence de la ministre du Tourisme, Selma Rekik Elloumi.
Dans la foulée de l’attentat du Bardo, les compagnies internationales avaient suspendu leurs escales en Tunisie. Ce drame, suivi d’une deuxième attaque revendiquée par l’EI en juin 2015 près de Sousse (38 touristes tués), a entraîné une chute vertigineuse de la fréquentation touristique, un secteur qui représentait jusque-là 7% du PIB.
Tekiano avec AFP