Le personnel de Radio Kelma (journalistes et techniciens) ont entamé, ce lundi, un sit-in illimité devant le siège de la Radio à Tunis pour contester le non versement de leurs salaires et réclamer la régularisation de leur situation après leur licenciement par le directeur de l’institution pour des problèmes financiers.
Dans un communiqué, le personnel de la Radio a fait état du refus du directeur de l’institution de rencontrer un huissier de justice mandaté par le syndicat général de l’information relevant de l’UGTT pour dresser un état des lieux.
le personnel de la Radio appelle également la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) à assumer sa responsabilité de régulation notamment en ce qui concerne le respect des cahiers des charges relatifs aux médias, le suivi de l’attribution des licences d’exploitation et la protection des droits des journalistes dans de tels cas.
Plus tôt dans la matinée, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Néji Bghouri avait indiqué que le licenciement collectif des journalistes de Radio kelma constitue une atteinte à la liberté de la presse et d’expression.
Recevant une délégation de journalistes de la Radio, le président du Snjt a fait état de suspicions autour du véritable propriétaire de la Radio en question. Il s’est interrogé à ce propos sur le lien de l’homme d’affaires et président de l’UPL Slim Riahi avec de l’institution médiatique.
” Tous les indicateurs montrent que Slim Riahi est le propriétaire effectif de la Radio ce qui est contraire au décret-loi n°116 qui interdit le cumul de fonctions “, avait souligné le président du SNJT.