L’Académie Goncourt a décerné le Prix Goncourt 2016 à Leila Slimani, une jeune écrivaine franco-marocaine âgée de 35 ans. Son livre primé est intitulé “Chanson douce” (Gallimard), il s’agit là de son deuxième roman après “Dans le jardin de l’ogre” (éditions Gallimard).
Quatre auteurs étaient en lice Goncourt: Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard) ; Gaël Faye, Petit Pays (Grasset) ; Régis Jauffret, Cannibales (Seuil) ; Leïla Slimani, Chanson douce (Gallimard).
La lauréate était parmi les favoris parmi les écrivains et le public, elle rejoint grâce à ce livre les rares femmes figurant au palmarès du Goncourt. L’Académie Goncourt n’a récompensé que 4 femmes au cours des 20 dernières années.
En 2015, le prix Goncourt avait récompensé l’ouvrage “Boussole” de Mathias Enard (Editions Actes Sud), un ouvrage exigeant sur les liens entre l’Orient et l’Occident.
Résumé du roman “Chanson Douce” de Leila Slimani :
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.