L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, lundi, le projet de budget du ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique pour 2017 avec 103 voix pour, 10 voix contre et 2 abstentions.
Le budget du ministère s’élève à 127,142 millions de dinars contre 137,927 MD en 2016, soit une diminution de 7,8 p%. Le budget est réparti en 19,817 MD pour les dépenses de fonctionnements, 17,325 MD pour les dépenses de développement et 90 MD pour les fonds de trésorerie.
Anouar Maarouf, ministre de ce département, a estimé que “la réduction du budget était inéluctable en raison de la conjoncture”. Affirmant que les moyens disponibles “ne permettent pas de réaliser les objectifs ambitieux du ministère et le plan de la “Tunisie numérique”. Le responsable a en outre appelé à “faire des sacrifices et à faire preuve de détermination pour poursuivre l’action”.
“La dimension horizontale du ministère bride sa volonté de réaliser des projets complémentaires avec les autres ministères”, a-t-il déploré, se prononçant pour “plus de liberté de gestion pour que l’action du département soit efficace”.
Il a fait savoir d’autre part que son ministère présentera une proposition pour parachever la restructuration du projet de “la Tunisie intelligente” qui fait face à des obstacles dans sa commercialisation, soulignant l’obligation de présenter le projet de façon plus attractive pour encourager les firmes internationales à s’implanter en Tunisie.
Mr Maarouf a assuré également, que son département “va s’employer à lutter contre la contre bande des téléphones mobiles avec la mise en place par l’instance nationale de communication d’un projet permettant de déterminer l’itinéraire de tous les téléphones en Tunisie et identifier les téléphones qui entrent en Tunisie de façon illégale et les désactiver.
Le ministre a annoncé par ailleurs, le lancement en 2017 d’un programme de numérisation de l’administration sur 5 ans pour atteindre le niveau 0 de papiers.
“La couverture des municipalités, des écoles et des établissements publics par le réseau administratif intégré est un projet dépendant des transactions publiques”, a précisé le ministre qui a fait savoir que le ministère de l’intérieur a préféré moderniser les sites des municipalités de façon indépendante du réseau administratif intégré. Il a annoncé le coup d’envoi de la connexion des administrations au mois de mars prochain.
Sur un autre plan, le ministre a indiqué que l’associé émirati a exprimé depuis quelques années, sa volonté de sortir du capital de Tunisie Telecom. “Le ministère est bien soucieux de préserver les intérêts de la Tunisie et n’acceptera aucun associé ne correspondant pas à ces intérêts”, a-t-il souligné à cet égard.
“Bien que l’Etat dispose de 65% des actions de Tunisie Telecom il n’a pas la latitude de refuser un nouveau associé mais a le droit de vérifier son profil”, a-t-il affirmé.
Au sujet du pôle Al Ghazala, qualifié d’une des fiertés du pays, le ministre a reconnu qu’il fait face à une problématique foncière empêchant son extension. Il a indiqué qu’une commission se penche sur ce dossier en vue de développer ce dernier et attirer un plus grand nombre de sociétés.
Maarouf a précisé sur son autre plan que son département œuvrera à développer le code des communications pour le transformer en code numérique qui sera soumis à l’ARP en 2017.
Il a souligné aussi la nécessité de mettre en place un cadre juridique spécifique aux entreprises naissantes, pour parer au manque de moyens du ministère et encourager les investissements, estimant que “la multiplication des sociétés consolident les chances de leur vente sur le marcher mondial”.
Tekiano avec communiqué