Une amende de 200 à 1000 dinars sera payée par tout parent tunisien qui interdit à son enfant d’aller à l’école à l’âge de 5 ans ou qui le retire de l’établissement scolaire avant l’âge de 16 ans. C’est ce qui prévoit le projet de loi relatif aux principes de base de l’éducation et de l’enseignement.
Le projet de loi stipule qu’en cas de récidive, le parent ayant empêché son enfant de poursuivre ses études scolaires sera obligé de payer une amende de 2000 dinars. Il est aussi interdit d’exclure définitivement un élève âgé de moins de 16 ans de tous les établissements éducatifs sauf après présentation d’un rapport détaillé et justifié émanant du ministre de l’Education.
L’objectif étant de lutter contre l’abandon scolaire estimé, selon les statistiques du ministère de l’éducation, à plus de 100 mille par an.
Ce projet de loi, réalisé en concertation avec toutes les parties intervenants dans le domaine, souligne que l’enseignement de base est obligatoire et gratuit.
La même source rappelle que l’éducation et l’enseignement sont un droit fondamental parmi les droits humains et sont une priorité nationale absolue, mettant l’accent sur la responsabilité de l’Etat dans la garantie d’un enseignement de qualité pour tous.
“L’Etat s’engage à aider les élèves issus de familles démunies “, ajoute le document qui souligne que l’enseignement public est gratuit à tous les niveaux d’étude.
Le système éducatif doit aussi respecter la différence des niveaux d’intelligence chez les apprenants et garantir les bonnes conditions d’étude aux élèves porteurs de handicap ainsi qu’à ceux ayant des troubles d’apprentissage et aux surdoués pour leur permettre d’atteindre l’excellence.
En outre, l’Etat permet aux élèves qui ont échoué dans leur scolarité de bénéficier d’une formation pour qu’ils puissent avoir un rôle agissant dans la société et afin de les protéger contre la délinquance, l’extrémisme et le crime.
Selon le même document, l’enseignement de base devra s’étendre sur une période de 10 ans répartie sur trois cycles complémentaires, à savoir, l’année préparatoire obligatoire dès l’âge de 5 ans, le cycle primaire qui est couronné par un examen national et le cycle préparatoire (collège) sanctionné par un examen national diplômant (diplôme de fin de l’enseignement de base). Le cycle secondaire est, quant à lui, sanctionné par l’obtention du diplôme du baccalauréat après le passage d’un examen national.
Le projet de loi stipule que le ministère de l’Education doit œuvrer à garantir des formations par alternance au profit des collégiens et des lycéens dans les centres de formation professionnelle et dans les entreprises économiques.
Outre les établissements éducatifs classiques, école primaire, collège et lycée secondaire, le projet de loi cite les établissements éducatifs à distance et met l’accent sur l’importance d’inculquer aux apprenants les valeurs de la liberté, de la responsabilité, du savoir, du travail, de la solidarité et de la tolérance.
Il s’agit, aussi, de multiplier les activités culturelles et sportives au sein des établissements scolaires.
D’après la TAP