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Béji Caid Essebsi : ” J’ai décidé de gracier plus de sept mille personnes accusées de consommation de cannabis “

Le président de la République Béji Caid Essebsi a déclaré qu’il réunira prochainement le Conseil national de sécurité pour examiner la question concernant la suppression des poursuites contre les jeunes qui consomment du cannabis pour la première fois. Dans une interview accordée, dimanche, à la chaine privée ” Nesma TV ” et des radios régionales, Essebsi a estimé ” qu’il n’est pas normal d’emprisonner un grand nombre de jeunes pour consommation “, appelant à la nécessité de trouver d’autres solutions à même de protéger ces jeunes contre les impacts négatifs de l’expérience de la prison.

” J’ai décidé de gracier plus de sept mille personnes accusées de consommation de cannabis “, a-t-il encore ajouté.

Évoquant l’activité gouvernementale, le Chef de l’Etat a estimé qu’il n’est pas passible d’évaluer un travail de six mois. Une évaluation des premiers 100 jours de l’activité gouvernementale ne peut être prise en considération dans une situation de transition comme celle que vit la Tunisie actuellement, a-t-il encore indiqué. Pour le président de la République, le résultat de l’activité gouvernementale reste jusqu’à maintenant acceptable.

Au cours de la même interview, Essebsi a parlé du retour de l’activité d’extraction du phosphate, rappelant qu’au cours du mois de janvier 2017, la production a atteint 501 000 tonnes. S’agissant du secteur touristique, il a affirmé que 5 millions 700 mille touristes sont entrés en Tunisie, expliquant ce flux par la diversité du produit touristique et son ouverture sur plusieurs marchés. Sur un autre plan, le Chef de l’Etat a appelé les habitants des iles de Kerkennah à adopter une approche positive pour la reprise du travail au sein de la société Petrofac, précisant que cette crise a causé d’énormes pertes à l’économie nationale.

Concernant l’appel lancé par un certain nombre de partis politiques pour des élections présidentielles et législatives anticipées, le président de la république a souligné que ces revendications inacceptables sont en contradiction avec les délais constitutionnels. Le document de Carthage reste toujours valable et constitue une base sur laquelle toutes tendances politiques peuvent se rencontrées, a-t-il encore ajouté.

 

Tekiano avec TAP

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