Après la mort polémique d’un crocodile suivie d’un mois de travaux de rénovation “en urgence”, l’emblématique zoo du Belvédère a rouvert ses portes au coeur de Tunis. L’affaire du « crocodile du Belvédère » remonte au début du mois de mars 2017 quand des photos montrant un crocodile tué à coups de pierre par des visiteurs envahissent les réseaux sociaux puis la presse locale et internationale.
Le ministre des Affaires locales et de l’environnement Riadh Mouakher, se rend par la suite sur place et décide de sa fermeture du zoo du Belvédère pour rénovation « en urgence ».
« Plus que la mort de ce crocodile, ce que j’ai vu, c’est l’état un peu délabré. En outre, c’était plus une aire de jeux qu’un zoo, avec une fréquentation extrêmement élevée », explique Riadh Mouakher dans un entretien à l’AFP. Au titre d’anecdote éloquente, le responsable évoque « les vidéos où on aperçoit des enfants à dos de rhinocéros. On n’a jamais vu ça! ». « Il y a eu beaucoup de relâchement, les gens ont pu penser que tout était permis, que c’était ça la liberté », renchérit le directeur du zoo Mahmoud Latiri.
Mais au-delà de ces comportements, l’absence d’entretien du site, dans un pays où les mairies sont gérées depuis six ans par de simples « délégations spéciales », a également pesé. Durant sa fermeture d’un mois, les services de la municipalité ont ainsi travaillé d’arrache-pied sur les 12 hectares de ce zoo quinquagénaire pour lui offrir une nouvelle beauté.
Assainissement des bassins, réfection des allées, plantation de milliers d’arbustes et de fleurs, installation de poubelles « tous les cinq mètres »: Riadh Mouakher et Mahmoud Latiri égrènent la liste de ces travaux.
Tous deux insistent aussi sur l’interdiction des sacs plastique qui, du fait de leur ingestion par les animaux, « faisaient des ravages ». De nouveaux panneaux ont été placardés et le gardiennage du site « renforcé », notent-ils encore.
Après ces premières mesures, le ministre des Affaires locales anticipe d’autres aménagements, à la faveur des 15 millions de dinars prévus d’ici 2020 pour l’ensemble du parc du Belvédère, surnommé le « poumon de Tunis ».
Pour juguler le flux des visiteurs du zoo, il annonce aussi l’installation de portiques et évoque une hausse du droit d’entrée, « anormalement bas » (1,100 dinar, environ 0,5 euro). « Mais sans exagération. Ce zoo, c’est un lieu de mixité sociale. Il doit le rester », promet Riadh Mouakher.
Le reportage de la chaîne nationale tunisienne Watania 1 concernant la réouverture du Zoo du Belvédère de Tunis après rénovation :
حديقة الحيوانات بالبلفيدير تواصل استقبال زوارها بعد إدخال بعض …
حديقة الحيوانات بالبلفيدير تواصل استقبال زوارها بعد إدخال بعض التعديلات
Posted by Télévision tunisienne التلفزة الوطنية التونسية on Monday, April 17, 2017
Tekiano avec AFP
Photo : Hassen Jiouchi
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