Lors du discours d’ouverture de la cérémonie du lancement des olympiades Internationales de Résolution de Problèmes et de Programmation compétitives (IOPS), Adel BOUHOULA, Président du comité national de l’IOPS a proposé une idée intéressante afin d’absorber le chômage des jeunes diplômés dans le domaine des TIC. Explication.
Actuellement en Tunisie, le nombre des chômeurs parmi les jeunes diplômés en TIC dépasse largement les 17 000 chercheurs d’emploi. Ceci contraste avec le besoin grandissant en Tunisie et à l’étranger, de développeurs qualifiés. À titre d’exemple, plusieurs études font état d’une pénurie de plusieurs centaines de milliers de développeurs dans le monde.
En partant du constat que la grande majorité de nos jeunes diplômés en TIC ne disposent pas des qualifications nécessaires pour s’insérer dans le marché hautement concurrentiel du développement, ces derniers s’en trouvent fortement pénalisés lors d’entretiens d’embauches, notamment avec des entreprises à vocation internationale. Cet handicap pénalise l’employabilité de ces chercheurs d’emplois.
C’est pourquoi, Mr Bouhoula a proposé de lancer un programme de formation certifiante pour les chômeurs diplômés dans les disciplines scientifiques.
«Afin de minimiser les coûts et de limiter le fléau de désistement au cours des formations (qui demeure actuellement l’un des principaux problèmes en Tunisie), il serait judicieux d’exiger que chaque candidat paye 50% des frais de la formation, sous forme de prêt à taux zéro à rembourser après l’embauche du candidat. Pour le reste du coût, le candidat qui va obtenir la certification, doit assurer une session de formation gratuite pour le bénéfice de 20 jeunes. De cette façon, nous pourrions former un grand nombre de jeunes chômeurs en un temps record et à moindre coût» a déclaré Professeur Bouhoula.
Le responsable a également précisé qu’à l’issue de cette formation, «Les meilleurs candidats pourront sans aucun doute décrocher un emploi en Tunisie ou à l’étranger. Pour le reste, on peut envisager la création de centres de développement de logiciels à distance à l’instar de ce qui se passe en Inde à titre d’exemple » a-t-il conclut.
S.B.N