L’Université de Jendouba, STIAL (Délice Danone) et la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) ont signé, ce 24 octobre à Tunis, une convention de partenariat public-privé, dont l’objet est le lancement d’un projet spécialisé dans la production laitière qui permettra d’assurer un emploi stable d’éleveur aux diplômés à la recherche d’emploi de l’Université de Jendouba.
Ce projet , nommé « LaitEspoir » vise à aider des diplômés de l’enseignement supérieur à la recherche d’une opportunité d’emploi à créer leurs propres projets d’élevage laitier , est né du constat des partenaires du projet que pour résoudre le problème crucial du chômage des diplômés de l’université il est impératif de développer un dispositif de formation complémentaire et d’accompagnement professionnel permettant un climat favorable à l’émergence de compétences et encourageant de nouveaux entrepreneurs à l’initiative privée.
Le choix du nord ouest pour le lancement de ce projet s’explique par le fait que c’est une région d’agriculture par excellence et qui jouit d’un hautpotentiel pour l’élevage bovin et la production laitière.
Pour atteindre les objectifs de « LaitEspoir », trois facteurs sont importants: la formation, l’accès au financement et l’encadrement, ce qui explique la participation des trois acteurs clés du projet :
– l’Université de Jendoubaproposera aux candidats une formation complémentaire leurpermettantd’intégrer le secteur,
– La Banque Tunisienne de Solidarité financera les projets en s’assurant que les études présentées assurent la viabilité des projets,
– Delice Danone s’occupera de l’étape opérationnelle de mise en place de ces nouvelles fermes, de l’encadrement techniques des promoteurs et mettra à disposition de chacun d’eux le mini tank nécessaire à la conservation du lait.
Les partenaires de ce projet sont soutenus au niveau régional par un consortium créé sous la gouvernance de l’université de Jendouba et qui comprend des représentants des différentes instances régionales : Gouvernorat, Office d’élevage et de pâturage,commissariat régional de l’agriculture, Agence de promotion des investissements agricoles, agence de vulgarisation et de formation agricole…. Ce consortium accompagnera toutes les étapes du projet et donnera aux futurs promoteurs l’assurance de bénéficier de tous les appuis possibles pour la réussite de leurs projets.
La création d’une ferme « LaitEspoir » passe par 6 étapes: la sélection, la formation, l’étude technico-économique, le financement, l’appui et l’encadrement et l’écoulement du produit.
Les candidats doivent être diplômés de l‘université et à la recherche d’une opportunité de création d’un projet d’élevage, ils seront par la suite sélectionnésselon des critères préétablis par le consortium , puis ils suivront une la formation qui consiste à les initier et à les former au métier de l’élevage à travers une formation spécialisée (378 heures de formation): 12 semaines de formation théorique, 2 semaines de formation pratique sanctionnées par un examen et l’obtention d’un certificat.
Cette formation sera suivie d’une étude technico-économique qui prendra en compte les spécificités de chaque candidat en vue de maximiser les chances de réussite du projet. Quant au financement des jeunes formés dans la mise en œuvre de leurs projets d’élevage, il est assuré par la BTS avec un plafond de 150 MDT remboursable (annuel ou mensuel au choix) sur 5 ans avec un délai de grâce.
Une fois ces étapes franchies, le jeune entrepreneur bénéficiera d’un encadrement rigoureux et un suivi rapproché qui lui seront apportés par la STIAL et les partenaires du consortium, ce qui permettra d’optimiser les potentialités techniques et d’accélérer les mécanismes d’intervention en cas de problème.
Pour rassurer les promoteurs et garantir l’écoulement de leur produit la STIAL mettra à leur disposition le mini tank nécessaire au refroidissement du lait produit afin d’assurer la préservation de sa qualité et signera avec eux un contrat d’achat pour 10 ans.
Cette signature de partenariat tripartite revêt une importance capitale. Dans un contexte où le chômage des diplômés ne cesse de prendre des proportions inquiétantes sur fond de crise économique persistante, une telle initiative ne peut être que salutaire en espérant que d’autres entreprises et universités adhéreront à cette nouvelle approche.
Tekiano avec communiqué