Plusieurs mesures de rénovation et de réaménagement du parc archéologique de Carthage dans le cadre du ” Projet de mise en valeur des monuments du site de Carthage ” ont été annoncées en marge de l’inauguration de l’exposition “Carthage et les Etrusques, une si vieille amitié”, vendredi 19 janvier 2018 au musée national de Carthage.
L’objectif majeur de la mise en place des projets structurants sur l’ensemble du parc archéologique de Carthage est de retrouver l’espace originel et sa logique fonctionnelle à travers:
– le prolongement des promenades
– la protection et la délimitation des zones archéologiques
– la mise en valeur et la redynamisation des zones protégées à travers un plan rendant la visite touristique cohérente et instructive.
Ce projet qui remonte aux années 2003 – 2004 est une nécessité aujourd’hui plus qu’urgente pour redonner à Carthage une dimension culturelle et urbaine qui facilite sa lecture et vulgarise l’information scientifique tout en préservant les circuits archéologiques et de loisirs.
Les projets structurants concernent les monuments du parc archéologique Carthaginois suivants :
Les Ports Puniques: ils sont constitués de deux ports, un port marchand en forme oblongue et un autre militaire en forme d’îlot. Le projet de réhabilitation consiste à retrouver l’îlot de l’amirauté comme au temps des Puniques en restaurant les berges du cercle intérieur et extérieur d’une manière à ce que le courant maritime puisse circuler plus librement. Le plan d’eau sera animé par une passerelle en bois et des petites barques à rames.
Le Tophet de Carthage : c’est un espace sacré à ciel ouvert, délimité par une enceinte rudimentaire qui servait sans doute comme séparation entre le monde sacré et le monde profane. Si dans l’époque punique l’espace servait aux rites religieux, à l’époque romaine l’emplacement du tophet servit à d’autres usages : entrepôt, four à potier, maisons et même un sanctuaire à Saturne. Dans l’état actuel, le site est réduit à sa dimension rituelle et culturelle, le projet de rénovation consiste à une mise en valeur muséographique qui présentera le sanctuaire dans sa totalité historique, religieuse, archéologique et problématique.
La Place de l’UNESCO : elle est située sur la Colline de Byrsa, appelée autrefois la colline Saint Louis. Elle domine la ville de Carthage, c’est là que se dressent aujourd’hui la cathédrale et le musée national de Carthage. La place sera réintégrée dans le circuit de visite touristique avec son nettoyage et son réaménagement. Le projet prévoit l’aménagement en contrebas d’un parking pour les bus de tourisme. L’arrivée sur place se fera par un escalier qui mène au musée et au site. Six plateformes seront créées de part et d’autre de l’escalier. Chaque plateforme animera la montée en donnant des concessions à des cafés, restaurants ou boutiques d’objets souvenirs.
Le Cirque romain de Carthage : il est situé au sud de l’amphithéâtre de Carthage. Pour sauver le cirque de l’engloutissement en raison de l’expansion urbaine. L’aménagement proposé consiste en la construction d’une enceinte de style byzantin qui protégera le cirque des risques de l’encerclement urbain. L’aménagement du cirque en terrains de sport se fera tout en gardant la possibilité ouverte pour des fouilles futures.
Les Citernes de Mâalgua : elles représentent le secteur du site archéologique de Carthage situé au nord-nord-ouest de la colline de Byrsa. Ce véritable complexe hydraulique daté du 2ème siècle AV JC est considéré comme étant l’une des plus grandes réserves d’eau de l’Antiquité. Le projet prévoit l’aménagement d’un parvis belvédère donnant une vue générale des citernes en plus de la construction d’un espace polyvalent.
La zone du théâtre romain: elle est constituée du théâtre, de l’odéon et des villas romaines. Elle sera restaurée d’une manière à restituer l’entrée de la zone comme à l’origine romaine en créant une ouverture par l’arrière qui permettra l’accès au théâtre par le parking, l’accès à l’Odéon et la visite des villas romaines.
Le Musée national de Carthage : il sera rénové d’une manière à s’allier aux normes internationales du 21ème siècle. La rénovation passe par le réaménagement des salles d’exposition et la modernisation des équipements du musée.
Le parc archéologique de Carthage s’étend sur une superficie de près de 600 hectares et dispose de 17 sites antiques dont 12 sont classés patrimoine mondial de l’UNESCO et nécessitent une attention particulière.
Tekiano avec communiqué
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