Une première du spectacle “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” de Radhouane El Meddeb, les 15 et 16 mars au 4ème Art

Toujours dans le cadre du “Mois de la Francophonie”, l’Institut Français de Tunisie (IFT) propose un spectacle de danse “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” de Radhouane El Meddeb, et ce, les jeudi 15 mars et vendredi 16 mars à la salle 4ème Art à partir de 19H30.

Créé à Tunis avec le soutien de l’IFT, et présenté au Festival d’Avignon en juillet 2017, ce spectacle qui sera sur scène pour la première fois en Tunisie, réunit des artistes tunisiens venant de divers horizons artistiques (danse, théâtre, musique), dont Sondos Belhassen, Jihed Khémiri et Mohamed-Ali Chebil.

Cette pièce raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui tournés vers la mer, regardent, s’adressent à cet espace à la fois réel et fictionnel, à cette culture du littoral qui du Liban ou de la Tunisie placent les êtres face à une immensité que l’on fête, accable ou rêve… La mer que l’on contemple, ce sont aussi ces rangées de spectateurs à qui l’on s’adresse mais que l’on ne voit plus.

Le spectacle “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” dure 60 mn.

“Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” est l’histoire d’un homme, d’un Tunisien mais aussi Français qui raconte une identité multiple. C’est la décision de Radhouane El Meddeb d’aller créer en Tunisie, de rejoindre ceux qui ont participé à la révolution, mais ceux aussi qui regardent avec méfiance celui qui a abandonné le pays natal. Revenir, dire son tumulte émotionnel, danser sa colère face à un pays qui laisse les classes pauvres aller vers les extrémistes, c’est le chemin que le chorégraphe assume. En révélant une vision de la Tunisie moderne en prise avec une histoire ambiguë, la pièce dit le deuil personnel mais aussi universel. Dans l’espace presque vide du plateau, la présence du texte et de la musique racontent l’échappatoire qu’offre l’eau. Que ce soit après une journée de travail, avant de prendre une décision, cette immensité reste toujours le lieu que l’on contemple, auquel on s’adresse et auquel on livre soucis, incertitudes et rêves de politique et d’absolu.

Formé à l’institut supérieur d’art dramatique de Tunis (ISAD), Radhouane El Meddeb collabore avec Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss, puis développe son univers de chorégraphe en France pour signer sa première création en 2005, “Pour en finir avec MOI”, un solo en forme d’introspection intime. Après de nombreuses collaborations théâtrales, en faisant le choix de passer du théâtre à la danse, il crée plusieurs solos tels “Quelqu’un va danser”… et Je danse et je vous en donne à bouffer. En 2010 il crée sa première pièce de groupe, “Ce que nous sommes”, avant de devenir artiste associé au “Centquatre” à Paris en 2011. Suivront un solo en collaboration avec le chorégraphe Thomas Lebrun et, en 2014, une deuxième pièce de groupe, “Au temps où les arabes dansaient”…. En 2015 et 2016 il crée successivement “Heroes”, “prélude et Heroes”, ainsi qu’une pièce hommage à son père. Face à des questions qui abordent le départ, l’absence, la solitude, le chorégraphe ressent le besoin viscéral d’interroger sa double culture et la rupture qui la constitue en créant “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” avec des artistes tunisiens, une pièce avec laquelle il est présent pour la première fois au Festival d’Avignon.

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