Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, jeudi, l’incursion du président du parti “Tunisie Zitouna”, Adel Almi, dans les locaux de la Radio “Shems FM”, la qualifiant de “grave”.
Dans un communiqué, le SNJT a également condamné les menaces et agressions exercées à l’encontre du personnel et des journalistes de “Shems FM” ainsi que les accusations d’hérésie proférées à leur égard.
Le SNJT a appelé le ministère public à accélérer les procédures de poursuites judiciaires contre le président du parti “Tunisie Zitouna”.
Selon la même source, Adel Almi a fait irruption jeudi dans les locaux de la Shems FM au moment de la diffusion de l’émission “Ici, Shems”, entravant ainsi le bon déroulement de la diffusion du programme en direct.
Cité dans le communiqué, le directeur de la rédaction de “Shems FM”, Mongi Khadraoui, a indiqué au syndicat que Almi voulait passer sur antenne pour répondre aux déclarations de Slim Chiboub qui l’avait évoqué la veille sur la même radio.
La rédaction l’a informé que son droit de réponse lui sera accordé ultérieurement et non pas ce jeudi. Sauf que Almi a insisté pour passer sur antenne et s’est introduit de force dans le studio dans lequel était diffusée, en direct, l’émission “Ici Shems”.
Cette intrusion a provoqué le chaos dans le studio et les locaux de la radio, ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Almi a été conduit au poste de police des berges du lac où une enquête a été ouverte à son encontre.
Il est clair, souligne le SNJT, que les liens qui unissent Almi et l’actuel ministre de l’Intérieur sont à l’origine de l’attitude des forces de l’ordre qui ont fait preuve de souplesse à son égard. “Ces pratiques sont de nature à favoriser le principe d’impunité”, met en garde le syndicat.
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