Ali Jaziri est son groupe Hemlyn ont mis le feu sur la scène du théâtre romain de Carthage dimanche 22 juillet 2018 au cours d’une soirée qui a proposé à un public averti un spectacle bien agencé et sans fausses notes. Pour des vagabonds, comme sous entend l’appellation du groupe, le programme annoncé dès le début du concert et distribué aux spectateurs a été suivi à la lettre sans laisser place à l’improvisation et avec une rigueur exemplaire.
Et c’est un véritable show son et lumière qui a inondé le théâtre antique de Carthage sous l’œil bienveillant de Fadhel Jaziri, le fondateur de la Hadhra, qui a suivi la performance de son fils du coté de la régie. La scène a été envahi par des effets digne des plus grands groupes du rock, une organisation à saluer pour un groupe datant à peine de 5 ans et qui propose un genre qui émerge doucement en Tunisie le Rock Tribal.
Sur scène, Ali Jaziri oscillant entre guitare électrique, guitare acoustique et piano a été accompagné par une batterie soutenue, une basse confirmée et des instruments orientaux de percussions, Darbouka, Bendir et Tabla ainsi qu’un Luth, un Synthétiseur et un violoncelle. Ce mariage instrumental inédit a été conjugué dans l’album ‘Hemlyn’ dont les titres ont été repris sur scène et proposant des sonorités rock/pop sur des textes tantôt engagés, tantôt révoltés, oeuvre de Ghassen Amami.
Hemlyn a aussi revisité le patrimoine populaire tunisien en réarrangeant des chansons comme “Bjah Allah”, “Fares Baghded” et “Lemdallel” . Ali Jaziri n’a pas caché l’influence de l’œuvre magistrale de son père Fadhel Jaziri sur ses créations et dont il s’inspire mais fait aussi des apparitions.
Du patrimoine populaire Tunisien , du soufi et du rock fusion c’est de ce mélange que s’est délecté le public de Carthage attestant la naissance d’un nouvel artiste sur la scène tunisienne doué dans l’art de mélanger la musique occidentale et la musique tunisienne et qui affiche une maturité et une sensibilité artistique unique.
Sara Tanit
Lire aussi :