«Plus de 30% des plaintes sur des affaires de corruption reçues par l’organisation I WATCH durant l’année 2018, ont concerné la non-transparence dans la réalisation des concours de la fonction publique», a indiqué la directrice des programmes ” I WATCH ” Manel Ben Achour.
Intervenant lors de la clôture de la manifestation ” espace de l’intégrité ” à la cité de la culture, à Tunis, Ben Achour a relevé que l’organisation a reçu plusieurs plaintes déposées par les candidats aux concours, lesquels ont souligné que les listes des lauréats se préparent toujours à l’avance. En outre, plusieurs candidats sont incapables de prouver la non transparence ou les soupçons de corruption.
Une coordination entre les structures de l’Etat et les composantes de la société civile est nécessaire, a-t-elle dit, pour limiter les dépassements, notamment lors de la réalisation des examens oraux basés sur le favoritisme et les pots-de-vin, en plus de l’absence de transparence dans la publication des résultats finaux des concours.
Ben Achour a indiqué que l’organisation a réalisé plus de 25 enquêtes d’investigation, pendant une année, sur des dossiers de corruption en Tunisie dans plusieurs secteurs relatifs à l’énergie, la santé et les marchés publics, ajoutant que l’organisation I WATCH s’appuie dans l’élaboration de ses enquêtes sur des rapports de contrôle, tels que ceux de la Cour des comptes et les plaintes reçues par le centre de soutien et d’orientation des victimes de la corruption ainsi que les demandes d’accès à l’information communiquées aux différents ministères et administrations publics, en plus des visites de terrain organisées par l’équipe de l’organisation I WATCH.
Elle a précisé que le centre de soutien et d’orientation des victimes de la corruption a reçu, tout au long de l’année 2018, 500 plaintes relatives à des soupçons de corruption dans tous les domaines, faisant remarquer que les dossiers de corruption sont beaucoup plus enregistrés dans les concours de la fonction publique.
La clôture de la manifestation ” l’espace de l’intégrité ” a enregistré, a fait remarquer Ben Achour, la participation des académiciens, experts, administrateurs et députés du parlement ainsi que toutes les personnes concernées par le dossier de corruption.
Plusieurs ateliers de travail ont été tenus et porté sur la convention de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre la corruption, la transparence financière, la gestion du budget, le financement des médias, les informations mensongères et l’examen des faits, outre l’organisation de séances de débats sur l’importance de déclarer sur les affaires de corruption et les défis des élections.
Tekiano