La Tunisie doit se préparer à la disparition de 85% des postes d’emploi d’ici 20 ans et repenser son modèle économique pour qu’il soit basé sur l’économie du savoir, recommande l’ancien ministre de Finances et président d’honneur de Med confédération, Jalloul Ayed.
Plusieurs études ont montré que d’ici 20 ans, entre 50% et 85% des postes de travail vont disparaître à cause de la révolution technologique. La Tunisie doit se préparer à ce scénario. “Il est important que ces mutations soient connues à haut niveau gouvernemental et par toutes les organisations de recherche ainsi que les universités pour pouvoir déterminer les impacts de ces changements numériques sur tous les secteurs, notamment l’industrie et les services”, a-t-il dit.
D’après lui, ces deux secteurs font aujourd’hui objet de métamorphoses à cause de la transition numérique marquée par l’apparition de l’industrie 4.0, l’intelligence industrielle, l’Internet des objets, l’impression 3D et le cloud computing.
De son coté Boutheina Ben Yaghlane, vice-présidente de la MED Confédération et la directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a relevé que la Tunisie a l’opportunité d’être au cœur de la révolution numérique et digitale, grâce aux compétences des jeunes tunisiens dans la numérisation et le domaine informatique en général, et au cadre juridique relatif à la promotion des startups ” Startup Act “, qui a permis depuis mars jusqu’à maintenant de créer 129 startups labellisées.
En contrepartie, Ben Yaghlane a souligné le besoin de mettre fin à “la fuite des cerveaux”, rappelant dans ce cadre que 100 mille ingénieurs sont en train de partir chaque année vers les pays européens, notamment vers la France.
Sur le même sujet, le président de MED Confédération, Chris de Noose a évoqué le besoin d’initier les jeunes, au digital, dès les premiers âges, pour qu’ils se familiarisent avec ce monde et avec l’innovation en général. L’objectif recherché est, d’après ses dires, de créer un environnement accueillant et incitatif pour les jeunes tunisiens et partant de les dissuader à fuir leurs pays.
Med Confédération regroupe 9 organismes établis en Espagne, en France, en Egypte, au Maroc, en Turquie, en Tunisie et en Belgique (des fondations, des banques, des caisses d’épargne et des Think-Tanks – parmi lesquels l’Institut européen de la Méditerranée IEMed).
Son objectif est d’impulser la coopération socio-économique en Méditerranée.
Ayed, qui intervenait, mardi, à la conférence annuelle 2019 de la MED Confédération, traitant, cette année de l’impact de la numérisation sur le capital humain et la mobilité ” ( du 1er au 2 octobre), a indiqué que la Tunisie devrait revoir “sérieusement” son système éducatif , primaire, secondaire et universitaire dans l’objectif de l’adapter aux évolutions numériques et technologiques.
Tekiano avec TAP
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