Au regard du risque de contamination croissant avec le Coronavirus en Tunisie, le président de la République Tunisienne, Kaïs Saïed, a décidé de décréter un couvre-feu à partir de mercredi 18 mars 2020, de 18h00 à 06h00 du matin.
Cette décision a été annoncée dans la soirée du mardi 17 mars 2020 au cours d’une allocution télévisée donnée par le président tunisien Kaïs Saïed qui a fait savoir qu’après concertation avec les responsables et experts, il a décidé d’agir et de prendre les mesures complémentaires qui s’imposent pour tenter de lutter contre la propagation du Covid-19.
Vidéo du président Kais Saied Annonçant le couvre feu dès le 18 mars 2020 :
Il précise qu’aucune mesure ne peut atteindre ses objectifs sans une sérieuse prise de conscience des Tunisiens, les appelant à éviter de se déplacer, sauf en cas de force majeure ajoutant que d’autres mesures pourraient être prises.
La solution est entre vos mains : il faut faire preuve d’une grande rigueur et beaucoup de discipline eu égard à la situation actuelle que nous vivons, a-t-il dit, exhortant les Tunisiens au respect total des mesures préventives décidées pour lutter contre cette pandémie.
Il a aussi invité Les Tunisiens à faire don d’une partie de leur salaire. Il a promis d’être au premier rang en ces circonstances exceptionnelles, soulignant l’importance de “consacrer la valeur de la solidarité, non pas comme slogan, mais en comme pratique”.
Kaïs Saïed a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’élaborer la législation nécessaire pour venir en aide aux Tunisiens et pour pouvoir indemniser les personnes qui seront touchés par les mesures décidées dans le cadre de la lutte conte la propagation du coronavirus.
Il a, en outre, soulevé la question du rééchelonnement des dettes de ceux qui ont été obligés de suspendre leurs activités économiques en raison des mesures prises pour contenir ce virus.
Le président Kaïs Saïed a appelé les institutions financières internationales à prendre conscience de la situation que vit la Tunisie et les autres pays du monde, mettant l’accent sur l’impératif d’œuvrer désormais non pour la paix et la sécurité internationales dans leurs sens classique, mais pour l’Homme ou qu’il soit.
Tekiano avec TAP