La maison de vente coutau-bégarie a décidé de suspendre la vente aux enchères de 114 objets culturels de la Tunisie. Il s’agit d’objets du patrimoine tunisien datant de l’époque de Moncef Bey, dont de précieux manuscrits du XVIIIe et XIXe siècles.
L’ambassadeur représentant permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO, Ghazi Gherairi a annoncé sur tweeter que “d’intenses démarches ont permis le retrait des pièces majeures de la “Collection d’un dignitaire de la Cour Beylicale” de la vente prévue à Drouot”.
D’intenses démarches ont permis le retrait des pièces majeures de la “Collection d’un dignitaire de la Cour Beylicale” de la vente prévue à #Drouot#Tunisie @TunisieUnesco #Inp #OurHeritageMatters pic.twitter.com/jl9aZFce2y
— Ghazi GHERAIRI (@GHAZIGHERAIRI) June 4, 2020
L’UNESCO en la personne de sa directrice Audrey Azoulay a salué ce signal fort de respect de l’histoire et du droit du patrimoine, accélérateur de dialogue et symbole de notre humanité commune.”
Bonne nouvelle : la maison #CoutauBégarie @Drouot décide de suspendre la vente aux enchères de 114 objets culturels de la #Tunisie. @UNESCO salue ce signal fort de respect de l’histoire et du droit du patrimoine, accélérateur de dialogue et symbole de notre humanité commune. https://t.co/YQrqgR5vue
— Audrey Azoulay (@AAzoulay) June 4, 2020
Une vente aux enchères en France de 114 pièces du patrimoine tunisien était prévue, le 11 juin 2020 par la maison d’enchères française et a suscité une grande indignation en Tunisie.
L’affaire concerne la “collection d’un Dignitaire Tunisien de la Cour beylicale – Ensemble de documents, ouvrages, souvenirs historiques et garde-robe ayant appartenu à Sidi Lahbib Djellouli (1879-1957), Caïd-Gouverneur de Kairouan, de Nabeul, et de Beja, puis Ministre de la Plume et Ministre de la Justice du Bey, conservée par son fils Ahmed Djellouli (1930-2011), puis par descendance et à divers”.
Parmi ces pièces, on cite un exemplaire du Coran (Mushaf) de 636 pages ayant appartenu à Mohamed Moncef Bey (1881-1948) puis offert par ce dernier à Sidi Lahbib Djellouli et conservé depuis dans sa descendance directe, indique le catalogue.
En début de semaine l’Institut national du patrimoine (INP) avait indiqué qu’il ignore “la date à laquelle ces pièces auraient quitté le territoire national, évoquant une collection privée dont la plupart d’entre elles appartenaient à Ahmed Jallouli qui est décédé en 2011.
Le ministère des Affaires Culturelles avait engagé, mardi dernier, des initiatives auprès du ministère des Affaires Etrangères et la mission permanente de la Tunisie auprès de l’UNESCO en vue d’intervenir et d’empêcher la vente des pièces en question.
Tekiano avec TAP