Le chef du gouvernement tunisien Elyes Fakhfakh a rencontré vendredi 5 juin 2020 à Dar Dhiafa, à Carthage plusieurs jeunes tunisiens évoluant dans plusieurs spécialités et porteurs d’une valeur ajoutée non négligeable dans leurs domaines respectifs.
Une polémique s’est déclenchée dimanche dans les réseaux sociaux tunisiens autour de deux invités faisant partie de la sphère des infulenceurs tunisiens, il s’agit de l’instagrameuse Raya Bouallège et la jeune youtubeuse Balkis Kssouri qui a récemment représenté la Tunisie au télé-crochet arabe” Sadeem”.
Les internautes ont fustigé ces deux créatrices de contenu sur le web, estimant qu’elles ne représentaient pas les jeunes tunisiens et qu’elles n’avaient pas leurs places dans une réunion qui traitaient des problèmes des jeunes et des efforts déployés dans le domaine de la digitalisation et la consolidation des points positifs enregistrés au cours de la pandémie du coronavirus.
Se concentrant sur ces deux personnages suivies par des milliers d’abonnés à travers le monde, on a omis de remarquer où de chercher à connaitre l’identité des autres jeunes tunisiens qui étaient des représentants des organisations de la jeunesse de la société civile et de jeunes actifs dans divers domaines, tels que l’administration, la médecine, l’ingénierie, le développement des applications et jeux électroniques, etc…
Liste des jeunes tunisiens qui ont assisté à la réunion avec le chef du gouvernement tunisien Elyes Fakhfakh:
– Marwa Amri: Championne d’Afrique de Lutte, médaille d’or JO RIO 2016
– Saddem Jebali: Expert en Développement International
– Ramzi Laâmouri : Médecin et un président de la fédération tunisienne de cinéma amateur F.T.C.A.
– Mohamed Amine Dridi: Titulaire d’un diplôme d’éducateur polyvalent et membre de l’Association Arc En Ciel pour l’Education, la Formation et l’Intégration des Enfants Trisomiques
– Mohamed Ali Midani : Directeur de la Startup Digital Cultural eXperience, fournisseur d’expériences culturelles numériques
– Seifeddine Ben Hammouda: Directeur d’une startup de Gaming Newgen Studio
– Adel Dhahri : consultant auprès de British Council, titulaire d’un Master en Développent de gouvernance et politique publique à l’université de Sussex
– Hayfa Sdiri: Entrepreneuse et activiste tunisienne classée parmi les emmes les plus inspirantes et influentes du monde entier pour 2019 par la BBC.
– Lobna Saidi: Activiste et co-fondatrice de l’entreprise solidaire Al Shanti
– Seif Eddine Jlassi: agitateur culturel et président de l’association Fanni Raghman Anni (FRA)
– Nidhal Attia: Militant écologiste, Biologiste marin de formation
– Mohamed Anouar Zayani: spécialité en droit, membre de l’association tunisienne de défense des libertés individuelles
– Wassim Ben Larbi: Journaliste à la radio privée Express FM
-Balkis Kssouri: Lycéenne, Youtubeuse et instagrameuse
– Raya Bouallègue: Maitrisarde de l’université des beaux arts de Nabeul et instagrameuse
Des profils aussi intéressants les uns que les autres et évoluant dans des domaines divergents d’ou la richesse des échanges soulignées par les présents à cette réunion qui ne devait pas être publique à la base.
Mohamed Ali Midani précise sur son profil Facebook que cette rencontre s’insère dans le cadre d’une série d’autres rencontres qu’Elyes Fakhfah compte organiser avec d’autres jeunes afin d’étudier des propositions concrètes à insérer dans les futures stratégies gouvernementales.
Ramzi Laâmouri a souligné que la rencontre a duré plus de 4 heures et elle a été fructueuse, chacun ayant apporté un plus en se basant sur son expertise, et qu’il ne faut pas négliger le rôle des infulenceurs qui réussissent à se démarquer dans le monde.
Qu’on le veuille ou pas, les deux personnages qui ont suscité la polémique sont bel et bien des représentants d’une tranche de jeunes tunisiens.Certes, on peut les critiquer et ne pas être d’accord avec leurs orientations et leurs outils. Leur travail peut ne pas plaire mais ces derniers ont su percé en utilisant les moyens digitaux qu’ils avait à leurs dispositions et qui constituent un fer de lance de plusieurs jeunes internautes à travers le monde.
D’une autre part, un compte rendu public plus explicite de la part de l’équipe de communication de la présidence du gouvernement aurait été souhaitable afin de lever tout ce mal entendu et ne pas ouvrir une brèche aux attaques gratuites des internautes.
S.B.