Il s’agit là d’une des plus veilles cavernes d’Ali Baba de Tunis! la bouquinerie populaire de la rue d’Angleterre située en plein cœur de la capitale tunisienne a constitué pour des générations de lecteurs, étudiants, lycéens et écoliers un refuge pour faire le plein de livres en tout genres à des prix défiant toute concurrence.
Se spécialisant dans les livres et ouvrages d’occasion, cette bouquinerie tunisienne contient des titres de romans des plus classiques mais aussi des ouvrages académiques et des manuels scolaires dans plusieurs langues.
Aujourd’hui, cet établissement privé se trouve menacé. La crise du coronavirus a certainement impacté son activité mais aussi la fréquentation des lecteurs qui a nettement baissé et le propriétaire n’arrive plus à payer ses employés… Les actions sur internet et sur les réseaux sociaux se multiplient afin de venir en aide à la bouquinerie.
Plusieurs lecteurs et habitués ont lancé sur Facebook, un groupe intitulé “Sauvons la Bouquinerie de la Rue d’Angleterre” et la page Librairie Rue D’Angleterre Tunis qui visent à trouver des solutions fiables afin d’aider une des plus anciennes bouquineries de Tunisie à survivre.
Le groupe affiche aussi des témoignages d’habitués de ce point de vente de livres tunisois ainsi que des photos de visiteurs et même des écrivains qui ont tenu à se rendre sur place afin d’acheter des ouvrages et faire tourner le commerce.
Une cagnotte en ligne est lancée via le site tunisien cha9a9a.tn afin d’aider à payer les dettes de la bouquinerie accumulées et accentuées par crise du coronavirus.
Un projet d’archivage numérique des titres de la bouquinerie afin de faciliter la sélection ou encore un projet de vente et de payement en ligne des livres sont également avancés. Des actions sur terrain sont programmés ce weekend et qui consistent à aller visiter la bouquinerie et acheter un ou plusieurs livres à l’occasion de son anniversaire.
La bouquinerie de la rue d’Angleterre à Tunis a été inaugurée le 13 novembre 1950. Elle cumule dans ses rayons 70 ans de savoir, d’histoire, de rêve et de découvertes en tout genre. Une richesse inégalée qu’il est essentiel d’innover et de mettre au goût du jour afin qu’elle puisse survivre et sauver ce qu’il reste à sauver d’un secteur culturel de qualité agonisant.
Sara Tanit
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