Le propriétaire de la chaîne El Hiwar Ettounsi Sami El Fehri a été condamné à 8 ans de prison ferme avec exécution immédiate dans le cadre de l’affaire Cactus-prod. La chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis a aussi condamné, dans la nuit de lundi à mardi, Belhassen Trabelsi, gendre de l’ancien président déchu, à 10 ans de prison ferme avec effet immédiat dans le cadre de la même affaire.
Les deux individus en question écoperont ensemble d’une amende de 40 millions de dinars. ” Il n’a y aura plus de procès pour les autres accusés à la faveur de la loi sur la réconciliation administrative “, assure le porte-parole du Tribunal.
L’affaire Cactus Prod implique outre Belhassen Trabelsi et Sami El Fehri, l’ancien ministre conseiller auprès du président déchu, et quatre anciens directeurs généraux de l’Etablissement de la télévision, tous en état de liberté.
La Chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière avait décidé, le 17 février dernier, la libération de Sami El Fehri, patron de la chaîne El Hiwar Ettounsi, dans le cadre de cette même affaire.
Le 11 décembre dernier, trois mandats de dépôt ont été émis par le Pôle judiciaire, économique et financier près la Cour d’appel de Tunis à l’encontre du producteur et présentateur de télévision Sami El Fehri ainsi que de la mandataire judiciaire de ” Cactus Prod ” et de l’agent de la société ” Eight prod ” pour suspicion de corruption dans une affaire de malversations concernant les deux sociétés.
S’agissant de l’extradition de Belhassen Trabelsi, l’Etat tunisien avait présenté, aux autorités françaises, tous les documents nécessaires relatives à la demande son extradition, selon Radhia Haj Salem avocat général aux services judiciaires du ministère de la Justice, sollicitée par la TAP.
Parmi les documents adressés aux autorités françaises figurent les garanties judiciaires pour prévenir tout ” traitement inhumain “, a-t-elle ajouté.
La Cour d’appel d’Aix-en-Provence avait rendu, un avis défavorable à l’extradition vers la Tunisie de Belhassen Trabelsi. Elle évoque un ” risque réel de traitement inhumain et dégradant ainsi que des carences des contrôles en cas de mauvais traitement en détention”.
Tekiano avec TAP