Munathara Initiative a organisé le huitième épisode de la série de débats télévisés “Zaama” en abordant la problématique “Avons-nous besoin d’une nouvelle constitution ?”. Depuis son lancement, le programme “Zaama” avait pour mission de permettre aux jeunes tunisiens de mener des débats riches et constructifs à côté des leaders d’opinion sur des sujets diversifiés.
« Zaama 8 », qui a été diffusé sous le titre #avons-nous besoin d’une nouvelle constitution ? a discuté d’une question qui a longtemps fait l’objet d’un débat politique et juridique depuis la ratification de la constitution de 2014, mais cette fois en donnant l’opportunité à une tranche d’âge souvent exclue de ce débat, à savoir la tranche des jeunes entre 16 et 35 ans.
Dans cet épisode 8 , l’étudiant chercheur en droit public, Mustapha Krimi, et l’étudiant chercheur en droit public et sciences politiques, Bassem Souissi, ont fait équipe respectivement avec un leader du Mouvement “Echâab” Haykel El Makki et le militant politique Hatem Meliki.
Comme d’habitude, la discussion se déroule entre deux équipes adversaires contre et pour la thèse, devant un public qui vote avant et après l’épisode. L’équipe gagnante est celle qui réussit à convaincre le public en changeant les résultats du vote.
Les deux équipes ont présenté un large éventail d’arguments. Ces arguments ont été notamment développés pendant la partie des confrontations entre les participants eux-mêmes et entre les participants et les invités.
L’équipe qui soutient la thèse composée de Mustapha Kerimi et de Haykel El Makki a construit sa position sur la réécriture de la constitution. Cette équipe a basé son argumentaire essentiellement sur la faiblesse de la constitution actuelle et sa contribution à la création d’un climat politique tendu en raison du système politique qui a été adopté et le mode de répartition des pouvoirs entre les deux chefs de l’exécutif. Elle a également considéré la constitution de 2014 comme un piètre résultat d’un consensus politique inapproprié qui a provoqué une perturbation de la structure générale de la constitution, ce qui rend impossible un amendement partiel car elle nécessite des réformes profondes qui incluent la plupart de ses chapitres et de ses articles. Kerimi et Makki ont appelé à une nouvelle constitution compatible avec les changements fondamentaux que connaît actuellement le pays.
Quant à l’équipe opposée à la thèse, composée par Bassem Souissi et Hatem Meliki, elle a souligné que la rédaction d’une constitution ouvre aujourd’hui la porte à la manipulation d’un des piliers fondamentaux de l’État, et menace principalement les droits et libertés individuels. Les conséquences économiques et sociales coûteront très cher à ce pays. L’équipe de l’opposition estime que la constitution actuelle a besoin de réformes fondamentales partielles qui ne pourront se faire sans la mise en place des mécanismes de contrôle tels que la Cour constitutionnelle et les instances constitutionnelles indépendantes.
Le programme “Zaama”, qui fait partie du projet “Nous débattons pour notre destin”, est la première plateforme de débats télévisés en dialecte tunisien qui donne l’opportunité aux jeunes d’exprimer leurs opinions sur des sujets d’intérêt public. Depuis le lancement du programme, 1873 jeunes participant(e)s ont bénéficié des formations organisées par “Munathara Initiative” grâce à son réseau de formateurs agrées, 16 jeunes participant(e)s ont pu débattre en direct sur plus de 20 médias simultanément.
Vous pouvez revoir l’épisode 8 de Munathara initiative sous le thème “Avons-nous besoin d’une nouvelle constitution en Tunisie?” diffusé le 26 septembre 2021 sur la page facebook de Munathara.
Tekiano avec communiqué