Si le continent africain ne représente qu’une infime partie du marché du jeu vidéo à l’heure actuelle, il devrait y prendre une place toujours plus grande à l’avenir, et connaître une croissance fulgurante, indique ESET. Le jeu vidéo, dont on fête la journée mondiale le 22 novembre, a su s’imposer comme l’un des secteurs les plus dynamiques du monde.
Selon le cabinet SuperData, l’industrie du jeu vidéo a généré 139,9 milliards de dollars en 2020, ce qui représenterait une hausse de 12 % en un an. L’analyste Newzoo, lui, parle de 164,6 milliards de dollars en 2020. Quand au média sénégalais Socialnetlink, il évoque même un revenu de 177,8 milliards de dollars, ce qui représenterait une hausse de 23,1% par rapport à l’année précédente.
Si les estimations diffèrent, le constat demeure : le jeu vidéo et l’e-sport connaissent une croissance fulgurante, renforcée par la pandémie de Covid-19. Une tendance qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt : Newzoo estime que le gaming devrait peser 192 milliards de dollars en 2022.
Bien sûr, aujourd’hui, la grande majorité de la communauté de gamers réside en Amérique du Nord, Europe et Asie, qui représentent 75% du marché de l’e-sport. Pour autant, l’Amérique latine et l’Afrique sont les régions où la croissance est la plus rapide.
Le nombre de gamers africains multiplié par 26 en cinq ans
A l’heure actuelle, l’Afrique ne compte « que » 600 millions de gamers. Sur un total de 2,7 milliards de gamers dans le monde, c’est très peu. Mais ce chiffre a tout de même été multiplié par 26 dans les cinq dernières années, d’après Socialnetlink.
Cette progression devrait encore s’accélérer grâce à deux facteurs :
• la démographie : en 2050, encore près de la moitié de la population africaine aura moins de 25 ans, soit 2,4 milliards de potentiels gamers
• la pénétration de l’internet : encore assez basse sur l’ensemble du continent (environ 40%), elle atteint des taux bien plus élevés dans certains pays comme le Kenya (85%), la Libye (84%), le Nigeria (73%), mais aussi quelques pays francophones comme Maurice (72,2%), le Maroc (68,5%) ou la Tunisie (68,4%).
Aujourd’hui, du Sénégal à l’Afrique du Sud, en passant par le Nigeria, le Cameroun et le Kenya, l’Afrique connaît un véritable élan pour le gaming et l’e-sport.
Une première arène adaptée à l’e-sport à Dakar
Les événements de gaming, comme le tournoi World Connected Series, qui se déroule chaque année à Lagos, au Nigeria, ou la foire aux jeux vidéo de Johanessburg, « rAge », se multiplient et pourraient même bientôt être accueilli dans des infrastructures dédiées. En effet, à l’exposition universelle de Dubaï, en ce mois de novembre 2021, la ville de Dakar a signé un partenariat avec Teranga eSport pour lancer le programme « Dakar Vision Digitale » et accueillir la plus grande arène d’e-sport du continent.
En décembre 2020, le sud-africain Thabo « Yvng Savage » Moloï était devenu le premier gamer africain à être sponsorisé par Red Bull.
Sans compter les nombreux studios de jeux vidéo et licences e-sport qui lorgnent sur le marché africain, comme l’indien Nodwin Gaming, qui s’est installé en Afrique du Sud en mars 2020 et compte faire de même au Nigeria et au Kenya. Ou même les studios 100% africains, comme le béninois Irooko, les camerounais Kiro’o Games, Illimix 3D Studio ou Btsaleel Studio, les sénégalais Picseru et Kafyo ou encore l’ivoirien Work’D.
Malgré tout, ce nouvel engouement de la jeunesse africaine pour le gaming, le parc informatique du continent demeure assez peu moderne et les cyberattaques, elles aussi, progressent sur le continent. C’est pourquoi les gamers africains doivent se munir d’un antivirus léger, qui ne mobilise pas trop de mémoire RAM, déjà bien sollicitée par les jeux vidéo eux-mêmes. A l’instar du célèbre NOD 32, peu gourmand en ressource et pourvu d’un mode gamer pour aller encore plus loin dans la protection pour les joueurs.
Par ESET
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