Le Coffee Bike est une cafétéria mobile qui fait le bonheur de ceux qui aiment déguster un bon café à l’extérieur ou prendre un café de passage. Elle est lancée par Ahmed Sghiri, un ingénieur tunisien de 39 ans, licencié de son travail à cause de la pandémie du Covid-19, et converti en un marchand de café ambulant.
Un chariot-bicyclette de couleur jaune et rouge arborant le logo “Coffee Bike” se fait remarqué de plus en plus du coté du grand Tunis et attire les curieux et passants pour déguster ce café mobile.
Ahmed Sghiri était ingénieur dans une société spécialisée dans l’industrie aéronautique installée dans la zone industrielle de Mghira à Ben Arous. Avant le confinement général imposé par les autorités tunisiennes, en mars 2020 dans le cadre de la luttre contre la pandémie du coronavirus, l’employeur a procédé à des licenciements pour alléger les charges de l’entreprise et garantir la continuité de son activité. Ahmed était l’un des partants. Ce fut un vrai tournant dans sa vie.
Il n’était pas le seul en Tunisie. La pandémie a mis au chômage des milliers de jeunes, dans un pays qui traversait déjà l’une de ses pires crises économiques et sociales et qui tentait à tout coup de maîtriser ses dépenses en gelant les recrutements dans la fonction publique.
Les longs mois de chômage ne sont pas venus à bout des ambitions de ce jeune ingénieur spécialisé en génie industriel. Il a décidé de dompter de destin et de concevoir son propre outil de travail qui lui garantirait un revenu libre et lui épargnerait les aléas de la vie.
“J’ai décidé de lancer mon propre projet et j’ai entamé la conception de mon chariot à café que j’ai baptisé “Coffee Bike”. Après une année et demi de travail, le voilà enfin, un vrai chef-d’œuvre “, a lancé à TAP, Ahmed Sghiri, arborant un sourire de sa satisfaction d’avoir transformé son idée en réalité.
Le ” Coffee Bike ” de ce jeune resté optimiste en dépit de la morosité ambiante, est un tricycle soutenant un support en bois noble, au-dessus duquel Ahmed a fixé une cafetière moderne en acier inoxydable.
Son plafond est peint d’un jaune frais et pur et il fonctionne à l’aide d’une bouteille de gaz. Il est équipé de tout ce que la préparation de cette boisson magique qu’est le café l’exige (tasses, gobelets de différentes tailles…).
Ahmed a aussi veillé à ce que son “Coffee Bike” soit le plus “écologique” possible, en se conformant aux règles d’hygiène et de propreté les plus strictes. “Etant passionné par les vélos que j’utilise souvent pour mes déplacements, je considère humblement que j’ai une certaine conscience environnementale qui m’a poussé à concevoir un projet écologique. Je ne jette aucun déchet dans la nature. Mes déchets, je les collecte pour m’en débarrasser dans les conteneurs poubelles”, souligne Ahmed en toute confiance.
Très soucieux également de respecter les règles d’hygiène, face au covid-19, il n’oublie jamais de désinfecter ses mains et aussi les surfaces de son chariot et le comptoir sur lequel les clients posent leurs tasses à café.
Fier de son exploit, Ahmed a ainsi exprimé sa volonté d’exploiter son expertise en génie industriel pour fabriquer des chariots qu’il vendrait aux chômeurs tunisiens afin de les encourager à lancer des projets similaires, ‘Je fabriquerai des chariots, si des chômeurs veulent lancer des projets similaires.’ a-t-il affirmé.
I.D. avec TAP