Le premier biosimilaire de l’insuline Glargine destiné au traitement du diabète en Tunisie vient d’être lancé MédiS, acteur majeur de l’industrie pharmaceutique en Tunisie. La mise sur le marché a été faite le 18 février 2022 après la parution de la circulaire du ministère de la Santé Tunisie.
Il s’agit du premier biosimilaire en Tunisie, en Afrique et dans le monde arabe en conformité́ avec la législation en vigueur et répondant aux normes internationales de fabrication à tous les niveaux de protocoles et de procédures.
Prescrit uniquement par les médecins, ce nouveau traitement est fabriqué localement et apporte une nouvelle perspective aux malades souffrant de diabète, notamment grâce à sa disponibilité́ immédiate, mais également grâce à son prix plus accessible et plus compétitif.
La mise sur le marché de ce produit va permettre d’atténuer les tensions sur les importations d’insuline étrangère et les pénuries intermittentes enregistrées au cours de la dernière période. Il permettra également de générer des économies substantielles en devises pour les caisses de l’État.
Cette nouvelle insuline, ayant nécessité 8 années de processus et de travaux pour son développement, va générer par conséquent un certain nombre d’avantages économiques à l’échelle nationale, en plus de renforcer la sécurité́ et l’autosuffisance médicamenteuses nationales.
Il ne s’agit pas là d’un générique mais d’un produit biosimilaire développé sur la base d’une nouvelle technologie selon le guide de l’enregistrement des médicaments fixés par les autorités tunisiennes.
Il est en mesure de remplacer l’insuline jusqu’à présent importée nécessitant une injection quotidienne et se présente, dans une première étape, sous forme de flacon de 3 ml, couvrant environ 10 jours de traitement pour un malade (selon la posologie fixée par le médecin traitant).
Au niveau de la couverture sociale, il sera également totalement pris en charge par la CNAM qui a donné son accord préalable (AP1) pour ce type de médicament et ce depuis le 21 février 2022.
Ce traitement intervient au moment où le diabète, maladie auto-immune, connait une progression inquiétante en Tunisie et désormais aussi auprès d’une population de plus en plus jeune. Les chiffres actuels évoquent une prévalence de 21% dans le pays pour les deux genres de diabète, dits de Type 1 et 2.
Le Type 1, provoquant un dérèglement dû à un déficit d’insuline, l’hormone régulatrice de la glycémie, est essentiellement détecté chez les jeunes enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Il est pris en charge à 100% par l’insuline, tandis que le Type 2, beaucoup plus fréquent et propre aux populations plus âgées, est traité par voie orale quand l’application du régime alimentaire est rigoureuse et consolidé par de l’insuline en cas de préconisation médicale pour les patients non équilibrés.
Une étude récente a démontré́ que le traitement en milieu hospitalier public a un coût de 24.000 DT par patient souffrant du diabète et de complications pathologiques qui lui sont liées.
Tekiano avec communiqué
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