Tahar Melligi , le journaliste tunisien surnommé l’historien des artistes, est décédé à l’âge de 86 ans, ce mercredi 10 août à son domicile à Tunis. Tahar Melligi (05 janvier 1937-10 août 2022) est né et a toujours vécu dans la ville de Tunis. Ce journaliste bilingue (arabe, Français) porte plusieurs casquettes dont celle de musicien, parolier et compositeur aussi bien qu’acteur, écrivain et animateur dans plusieurs médias tunisiens.
Tahar Melligi a débuté dans le journalisme au journal “Al Akhbar” pour ensuite intégrer plusieurs médias dont “La presse”, “Essabah” et “Le Quotidien”. Il est auteur de plusieurs articles autour des thèmes comme la Rachidia, l’influence des beys dans la musique en Tunisie et les juifs de Tunis et leur influence dans la scène artistique.
Il a longtemps travaillé à la Radio Nationale dans des programmes à succès comme “Aghani al aflam” (Les chansons des films). Son style assez unique en tant qu’animateur radiophonique ou télévisé séduit le récepteur.
Souvent appelé l’historien des artistes, Melligi a côtoyé plusieurs générations d’artistes, à travers des interviews réalisées en Tunisie mais aussi en Egypte. Sa grande passion pour l’univers artistique lui a permis de connaitre les productions de chaque artiste, et des détails sur sa personnalité et sa vie personnelle.
Son livre ‘Tunis Nostalgie’ est édité chez Nirvana (2016). Selon un résumé de l’éditeur, cet opus “propose de traverser plus d’un demi-siècle à partir d’institutions et de figures artistiques plus populaires les unes que les autres. De la Rachidia, bastion de la musique tunisienne qui a revivifié le patrimoine musical sous la direction d’un Khmaies Ternane , mais encore d’un Abdelaziz Laroui dont le verbe acerbe a ciselé le comportement du tunisien pendant des décennies”.
Dans son faire-part, publié la veille, le ministère des Affaires Culturelles a regretté la perte d’un homme de culture et une figure emblématique de l’audiovisuel tunisien.
Tekiano avec TAP