La plateforme Salema, une plateforme numérique scientifique d’information et d’orientation sur le “VIH/SIDA et droits de l’homme” est lancée par l’Association Tunisienne de la Santé de la Reproduction (ATSR).
Cette plateforme numérique est la première en Tunisie consacrée à la lutte contre le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les droits humains, avec l’appui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dans le cadre du projet « Développement des services de prévention, de traitement et des droits humains en Tunisie pour les populations clés ».
Ce projet est lancé par ce même fonds, en coopération avec le programme national de lutte contre le sida (PNS) et les organisations gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que les services du ministère de la santé, précise l’ATSR dans son communiqué.
La directrice de l’Association Tunisienne de la Santé de la Reproduction, Irzek Khnitech, souligne l’objectif de l’association, à travers la plateforme Salema, de gérer 10 000 inscriptions, ainsi que de fournir des services de conseil, de sensibilisation et d’orientation à cent (100) utilisateurs simultanément, car elle fournira de nombreux services et conseils sous la supervision de spécialistes et d’experts.
La plateforme Salema garantira aux cibles principales que sont les jeunes, les migrants et les populations clés (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, profession- nel(le)s du sexe, consommateurs de drogues injectables et détenus) l’accès en toute sécurité aux services, à la sensibilisation et au conseil en matière de santé sexuelle et reproductive, lit-on encore.
De plus, la plateforme renforce la prévention contre les IST, y compris le VIH, et la réduction de la transmission du virus, d’afin d’éviter/prévenir les comportements à risque, compte tenu des lacunes du système de santé et de l’exposition des personnes vivants avec le VIH ou « une personne à risque d’infection » à la stigmatisation sociale et à la discrimination. Ces données rendent complexe l’accès aux services de santé et le suivi des personnes infectées sachant qu’il est très difficile de déterminer leur pourcentage, surtout avec l’augmentation du taux de transmission du virus parmi la population.
En effet, selon le département des soins primaires au sein du ministère de la Santé, le nombre de personnes infectées par le virus en Tunisie en 2021 a atteint environ 5 400 (2 400 femmes, 2 800 hommes et 200 enfants de moins de 15 ans), et ce nombre est susceptible d’augmenter si on prend en compte les statistiques enregistrées par les organisations de la société civile travaillant dans le domaine, selon le département des soins primaires au sein du ministère de la Santé.
Pour en savoir plus sur la plateforme Salema, et lire des informations sur la santé sexuelle et reproductive et les droits, consultez https://www.salema.org.tn/
Tekiano avec ATSR