” Les étudiants en médecine rapatriés d’Ukraine et qui seront autorisés à effectuer leurs stages dans les hôpitaux publics seront confrontés, ultérieurement, à un problème d’équivalence de diplômes surtout qu’ils sont en train de poursuivre leurs études dans les facultés ukrainiennes à distance “, a souligné samedi, Tarek Aloui, président de l’association de la communauté tunisienne en Ukraine.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Tarek Aloui a estimé que la décision prise vendredi par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la santé de permettre aux étudiants en médecine rapatriés d’Ukraine d’effectuer leurs stages dans les hôpitaux publics est une reconnaissance implicite des diplômes médicaux obtenus suite à une formation à distance alors que l’équivalence des diplômes universitaires exige le passage des examens en présentiel.
Aloui a fait savoir que 800 étudiants en médecine sur un total de 1400 étudiants dans toutes les spécialités ont été rapatriés d’Ukraine suite au déclenchement de la guerre dans ce pays depuis février 2022.
Selon l’intervenant, le plus judicieux, serait d’ouvrir une filiale de l’université Ukrainienne dans les spécialités médicales en Tunisie qui accueillera les étudiants tunisiens et africains rapatriés dont le nombre est estimé à plus de 40 mille surtout que le ministère de l’enseignement supérieur ukrainien a exprimé sa disposition à coopérer avec la Tunisie pour le lancement de ce projet.
A noter que l’Organisation tunisienne des jeunes médecins a souligné, samedi, son refus de la décision prise par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la santé de permettre aux étudiants rapatriés d’Ukraine d’effectuer leurs stages dans les hôpitaux publics tunisiens menaçant de recourir à l’escalade.
Elle a, en outre, mis en garde contre la privatisation des études en médecine en Tunisie.