L’expert international Noureddine Nasr appelle les décideurs à intervenir à la COP27 pour protéger le cactus, un important puits à carbone. Ingénieur agronome et spécialiste de la Phytiatrie à INAT de Tunisie, Noureddine Nasr a écrit une note adressée aux décideurs en Tunisie et les négociateurs à la COP27. Il les appelle à intervenir pour le durcissent de la lutte contre la cochenille, un insecte ravageur du cactus, et à réhabiliter les plantations perdues à cause de cet insecte.
“Le cactus est une plante CAM (Métabolisme Acide Crassulacée), un type de photosynthèse qui permet aux plantes CAM (les plantes grasses, les euphorbes..) de fixer le carbone”, a-t-il expliqué.
“Notre “HENDI” (cactus) passe toute la nuit à fixer le CO2 de l’air. Les plantes CAM fixent 10 à 40 kg de CO2 par kg d’eau transpiré alors que les autres plantes n’en fixent que 1 à 5 kg”, a-t-il encore développé, dans une note publiée sur son compte Facebook.
Le cactus est un vrai réservoir ou puits à carbone explique l’expert international. ‘Il fixe 360 tonnes de CO2 par hectare par an. Donc si on perd les 650 000 hectares de cactus à cause de la cochenille du cactus on va perdre (le monde perdra) les 234 millions de tonnes de CO2 par an”.
“Au prix de la tonne de CO2 environ 70 euros/tonne, on peut négocier un projet pour maintenir le puits à carbone : lutte contre la cochenille et réhabilitation des plantations perdues par cet insecte dévastateur”.
En Tunisie 117 000 hectares de cactus sont destinés à l’exploitation du fruit pour des fins commerciales. Le pays est classé 5ème au monde en termes de surface cultivée et est parmi les top trois en termes de production de figues de Barbarie issues des plantations commerciales, lit-on sur le site anadectunisie.com
La Tunisie est considérée le 5ème pays exportateur des figues de Barbarie au monde.
Tekiano