Le secrétaire général de l’Association tunisienne d’information et d’orientation sur le sida et la toxicomanie (ATIOST) Mohamed Lotfi Belarbi, a indiqué hier jeudi 01 décembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le sida, qui correspondant au 1er décembre de chaque année, que l’association travaille d’arrache-pied afin d’obtenir l’agrément du ministère de la Santé permettant d’importer le médicament “Méthadone” pour le traitement de la toxicomanie et la prévention des maladies causées par celle-ci, notamment le sida et les hépatites virales chroniques.
Mohamed Lotfi Belarbi a précisé dans une déclaration à la TAP que son association et plusieurs autres associations actives dans ce domaine, ont tenu de nombreuses réunions avec les autorités concernées au ministère de la santé sur ce sujet et obtenu un accord de principe, soulignant que les associations concernées sont disposées à prendre en charge les malades dans leurs centres spécialisés en cas d’obtention de ce médicament.
A noter que la ” méthadone ” est un analgésique qui appartient à un groupe de traitements appelés opioïdes ou thérapies narcotiques. Il est utilisé dans le traitement de la douleur modérée à sévère et agit en inhibant les récepteurs de la douleur dans le système nerveux central.
Dans ce contexte, Belarbi a indiqué que son association offre des services d’information et d’orientation et assure le traitement de ses affiliés porteurs du virus de l’immunodéficience acquise ” SIDA ” dans ses 5 centres à savoir Bizerte, Mhammdia, Hammam-Lif dans le gouvernorat de Ben Arous, Tunis et Bab Saadoun.
S’agissant des problèmes auxquels sont confrontées les personnes vivant avec le VIH, il a indiqué que la plupart des personnes ne détiennent pas de cartes de soins.
Il a indiqué que les médicaments sont actuellement disponibles, surtout après la perturbation de l’approvisionnement enregistrée au cours des années 2018 et 2019, précisant que les porteurs du virus sont exposés au début du traitement à un certain nombre de maladies qui apparaissent en raison d’un déficit immunitaire dont le traitement est indisponible dans les hôpitaux publics.
Rappelons que le coordinateur du programme national de lutte contre le sida au département des soins de santé de base du ministère de la santé, Samir Mokrani, avait annoncé dans une déclaration précédente à la TAP que 1 532 personnes sont en phase de traitement contre le sida au cours de l’année 2021, soulignant que ce chiffre est inférieur aux estimations du Fonds mondial de lutte contre le sida, qui prévoit 5400 cas au cours de l’année 2021.