La musique de Henri Tibi résonne encore , le chanteur Slim Ben Ammar s’apprête à lui rendre hommage avec l’album ‘Grappe de jujubes’, fruit d’une quête de transmission artistique…En plus du film documentaire révélateur de l’artiste ‘Je Reviendrais la-bas’, l’Héritage d’Henri Tibi subsiste à travers un album hommage. De la nostalgie à la création.
Il était une fois Henri Tibi… Un chanteur juif Tunisien qui a connu ses moments de gloire dans son pays natal la Tunisie avant de s’exiler direction la France dans les années 60. Un original, refusant de se définir comme marginal, qui a dédié sa vie à suivre sa passion et vivre avec.
Henri Tibi était une des icônes de la ville de la Goulette sis banlieue nord de Tunis, dans les années 50, on le saura bien plus tard…Il a fallu un simple partage d’une vidéo sur la toile dévoilant une de ses performances de rue, pour fédérer les nostalgiques autour d’un homme qui a aimé là ou il a vécu, plus que tout.
Si à l’époque de leurs mise en ligne mais surtout leur repartage, peu après la révolution tunisienne de 2011, les vidéos d’Henri Tibi ont séduit des centaines d’internautes, certains plus concernés que d’autres, menant une propre quête intérieur, ont été particulièrement affectés par l’interprétation du chanteur méconnu. Et c’est là qu’une véritable aventure a commencé et qui s’est étalée sur une presque décennie.
Une aventure qui a mené deux trentenaire dans une quête improbable, une véritable chasse à l’homme, qui est-il? d’où vient t-il ? et pourquoi chante t-il avec autant d’amertume?
Du chant, au sport en passant par la photographie et l’impression, Henri Tibi est un rêveur idéaliste qui voulait vivre sa passion sans limites et défendre les valeurs qu’il chérit comme la défense des animaux.
On a pu découvrir tout cela dans un film documentaire de Yassine Redissi “Je Reviendrai là-Bas” actuellement projeté dans les salles de cinéma de Tunisie. Il s’agit là du premier long-métrage de Yassine qui a révélé son talent de cinéaste et qui a demandé des années de recherche et de préparation.
Le film “Je Reviendrai là-Bas” a révélé un autre talent, lui même protagoniste dans le film, le chanteur goulettois Slim Ben Ammar. Jeune chanteur rêveur qui a imaginé une terre meilleure, une Goulette meilleure, il s’identifie dans Henri qui a chanté une terre qu’il a aimé et a erré pour la retrouvé dans ses souvenirs, en lui chantant sa nostalgie sans limites…
C’est ainsi que d’une recherche minutieuse sur les origines d’une icône du passé, deux projets artistiques inédits ont vu le jour. Après la sortie du film documentaire Je reviendrai là-bas réalisé par Yessine Redissi, Slim Ben Ammar prolonge son hommage à Henri Tibi, avec son album Grappe de jujubes dont la sortie est prévue en mai 2023.
Pour découvrir l’album de Slim Ben Ammar en avant-première, Rdv à l’IFT vendredi 14 avril. Slim présentera ses compositions, des réarrangements des titres d’Henri Tibi réarrangés par Mondher Falleh et accompagnés en musique par Bilel Mansour, Raffet Zoghlami, Adam Ben Salah, Aziz Belhani, Chiheb Baazaoui. L’album est produit par Wild Tunes Production.
Le public aura l’occasion de découvrir 10 chansons remises au goût du jour, réarrangées, et désormais figées pour l’éternité! De l’incontournable “La Goulette”, à la mélancolique “Je rêve”, en passant par la joyeuse “L’ami Sarfat” ou la douloureuse “Tunis ma verte” , redécouvrez en musique le destin hors du commun de Henri Tibi, et celui d’une Tunisie joyeuse, plurielle et colorée.
Dans le film centré sur Henri Tibi et sa vie, on peut suivre Yassine et Slim dans la quête qu’ils ont mené sur lui mais aussi quelque part sur eux. Un travail de transmission d’œuvres d’un chanteur inconnu mais qui permet de lancer une nouvelle génération d’artistes prometteurs. Un film et un album à découvrir!
Sara Tanit
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