L’Aïd El Adha coïncide cette année avec mercredi 28 juin 2023. La fête du sacrifice s’accompagne, bien des jours avant sa date effective, avec l’apparition de plusieurs métiers saisonniers qui fleurissent dans les rues et les ruelles des villes, Les souks et les quartiers populaires dégageant un parfum spécial aussi bien dans Tunis la capitale que dans presque toutes les villes et villages de Tunisie.
Comme chaque année, des Tunisiens d’âges différents se préparent pour célébrer ce rendez-vous annuelle, mais aussi pour récolter un peu d’argent en offrant des services divers. Nous vous proposons un tour d’horizon des métiers saisonniers courants durant l’Aid et la période qui le précède.
Les vendeurs occasionnels
Aux marchés de bétail, il n’ya pas que le bétail. Un grand nombre de jeunes se convertissent en vendeurs occasionnels de moutons mais aussi d’accessoires de barbecues, d’ustensile de cuisine, de vaisselles, assiettes, épices et le charbon nécessaire au barbecue traditionnel.
” C’est un moment fort qui marque la vie de tout un chacun même si cette année, cette ambiance peine encore à s’installer jusqu’à maintenant “, a fait valoir Moncef, sexagénaire, croisé dans un petit marché de vente de mouton au kilo.
Les aiguiseurs de couteaux
Pour beaucoup de jeunes, notamment, ceux habitués à faire un métier saisonnier spécifique, c’est une fête de nature spéciale et une occasion en or pour se faire de l’argent de poche et de bonnes affaires.
” Je cherche toujours à gagner de l’argent à travers plusieurs métiers qu’ils soient saisonniers où permanents “, lance Gaddour, forgeron-aiguiseur installé provisoirement en plein centre ville.
“Je cherche actuellement un endroit où je peux m’installer dans les ruelles de la Médina pour aiguiser le maximum de couteaux “, lance Adel qui fait ce métier d’aiguiseur chaque fête du sacrifice.
Apprenti boucher et brûleurs de têtes de moutons
L’Aïd El Adha, en plus d’être un rituel à caractère religieux, donne l’occasion aux ménages tunisiens de se créer des revenus de métiers occasionnels dans une conjoncture jugée difficile. Des métiers comme égorgeurs de moutons, brûleurs de têtes et pates de moutons et des apprentis bouchers qui connaissent comment disséquer les bêtes.
Abdel Jabbar, père de trois enfants a fait valoir que ces petits métiers facilitent la tâche aux citoyens et contribuent au bon déroulement du sacrifice. “Cela fait le Bonheur de tous. Ces gens sont d’une grande aide par ce qu’ils sont à proximité et partout, dans les différents quartiers de la ville “. ” Bien sûr, avoir un boucher à notre porte quand on ne sait pas égorger un mouton, n’est qu’une aubaine “, a-t-il lancé.
Tekiano avec TAP