Le chanteur Ben Harper & the Innoncent criminals se sont produits sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage dans le cadre d’un concert exceptionnel qui s’est déroulé dans la nuit du 30 juillet 2023 et qui a duré plus de 2h.
Programmé au festival de Carthage 2023, c’est la toute première fois que le chanteur américain Ben Harper performe en Tunisie, après deux reports en 2020 et 2021 a cause de la pandémie du covid19. “C’est un privilège d’être ici, devant une telle audience qui dégage une si belle énergie” a t-il déclaré entre deux morceaux.
C’est un privilège d’avoir en Tunisie un si grand artiste qui ne cesse de faire des concerts sold out sur les différentes scènes du monde et qui a enchainé 3 dates à L’Olympia de Paris à guichets fermés.
Avare dans ses interactions avec le public carthaginois, le chanteur inclassable a su néanmoins faire planer un public composé de nostalgiques connaisseurs, mais aussi de plusieurs jeunes de la générations Z, dans un décor minimaliste ou la musique fut roi et enchantement, sans user d’artifices ni de projections supplémentaires.
Le concert de Ben Harper & the Innoncent criminals à Carthage a débuté à Capella avec “Below Sea Level” , un track de son 17ème opus sorti en 2022 “Bloodline Maintenace”… “I fear that everything is happening in this world, some days it brings me to my knees” (J’ai peurque tout ce qui se passe dans ce monde, certains jours cela me met à genoux..). Une belle entrée en matière avec cet album engagé et ce titre qui explore la question de l’avenir climatique…
Véritable passionné de guitare, son instrument de prédilection avec une préférence pour la guitare acoustique Weissenborn, le chanteur californien a exposé l’étendue de sa maitrise et a ravi les présents avec des interprétations tantôt en groupe tantôt en solo de ses tubes les plus célèbres mais aussi avec des improvisations.
Ben Harper, 52 ans, qui effectue des tournées depuis les années 90, est un musicien et chanteur multi inspirations et univers. Du rock au Reggae, du folk au Gospel, ses chansons tantôt douces, tantôt agitatrices ravivent les oreilles les plus exigeantes. Il excelle également en tant que joueur de lap steel et joue souvent de sa guitare assis, l’instrument reposant horizontalement sur ses cuisses, avec les cordes orientées vers le haut. Une performance que les spectateurs de Carthage ont pu admiré pendant une bonne partie du concert.
On a pu écouter ainsi “Waiting on a angel” et la délicieuse balade acoustique “Walk Away”, mais aussi ses tubes “She’s only happy in the sun, “The power of the Gospel”, “Finding our way”, ” Dont’ give up on me now” , “Amen Omen” et une dizaine d’autres chansons…
Des moments de grâce, que les problèmes techniques n’ont pas réussi à tâcher, et qui ont rendu le temps d’une soirée, la magie des soirées du festival de Carthage d’antan, lorsque la scène accueillait des stars comme Louis Armstrong, Ray Charles et Charles Aznavour.
Sara Tanit