L’addiction aux écrans chez les enfants et les adolescents est aujourd’hui une vérité indéniable et un phénomène qui prend de l’ampleur. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) cherche à inclure “l’addiction” aux jeux électroniques dans la liste des troubles mentaux, selon des critères spécifiques pour le groupe d’âge de 12 à 20 ans.
L’OMS précise que cette démarche s’impose de plus en plus, compte tenu des conséquences de la perte de contrôle des enfants et des adolescents sur leur vie, des changements dans leur comportement vers l’isolement social et la réclusion, ainsi que de la baisse de leurs performances scolaires et de leurs résultats académiques.
C’est pour présenter ce phénomène d’addiction aux écrans et ses conséquences que la Cité des sciences Tunis a organisé un café scientifique intitulé “Addiction aux écrans, réalité ou exagération? “en présence de docteure Abir Ben Hamouda, pédopsychiatre à l’hôpital Mongi Slim à La Marsa.
Elle a indiqué que l’utilisation excessive des écrans (écrans de télés, écrans d’ordinateurs, tablettes ou smartphones) exposent les enfants à des risques majeurs, soulignant que la cyberdépendance bouleverse la vie des enfants et des adolescents en particulier.
En effet, une surexposition des enfants aux écrans peut avoir, selon les spécialistes, des conséquences néfastes sur leur santé physique et mentale. Cela peut provoquer un retard dans le développement du langage de l’enfant, en cas d’usage incontrôlé ou précoce des écrans ainsi que des troubles de l’attention et de la concentration.
Les enfants surexposés aux écrans ont également tendance à être plus agressifs et impulsifs. Ils ont plus de risques de souffrir d’anxiété, de dépression, d’isolement, de prise de poids en raison d’un manque d’exercice.
Dr. Ben Hamouda a appelé à interdire l’utilisation des écrans aux enfants de moins de 3 ans, de rationaliser l’usage d’Internet pour les enfants à partir de 9 ans et d’interdire l’utilisation de réseaux sociaux pour les moins de 12 ans.
Lire aussi:
L’ANSI fait part des bonnes pratiques parentales pour protéger les enfants sur Internet