Le SNJT, syndicat national des journalistes tunisiens, envisage l’organisation prochainement d’une série d’actions de protestation pour défendre la liberté d’expression et réclamer la libération de Zied El Heni, Chadha Haj Mbarek et Khalifa Guesmi.
Le ministère public a émis un mandat de dépôt contre Zied El Héni pour atteinte à autrui sur les réseaux publics,lundi 01 janvier, au sens de l’article 86 du Code des télécommunications et fixé la date d’une audience au 10 janvier 2024.
Le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Zied Dabbar a qualifié de “scandale juridique”, les procédures d’interpellation du journaliste Zied El Heni. Et d’ajouter, ” l’incarcération injuste de 3 journalistes pour avoir exercé leur métier est une première dans l’histoire du journalisme en Tunisie “.
Dabbar s’exprimait à l’occasion d’un meeting organisé mercredi au SNJT sur les formes d’escalade à entreprendre pour défendre les droits et libertés et réclamer la libération des journalistes Zied El Heni, Khelifa El Guesmi et Chadha Haj Mbarek.
Il a affirmé que ” loin de rechercher de l’immunité, le journaliste demande des conditions de travail qui garantissent la liberté d’expression et l’exercice de la profession sans menace”.
Le président du SNJT a rappelé que les journalistes tunisiens militent depuis 2011 contre les comparutions sur la base du code des télécommunications. Pourtant, a-t-il fait observer, en 2023, 31 journalistes ont été poursuivis en justice dont 8, au sens du Décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Zied Dabbar a appelé à fixer, le plus tôt possible, une date d’audience pour le journaliste Khalifa Guesmi qui, a-t-il dit, croupit, injustement en prison.
Selon le président du Syndicat, le président de la République entretient un double discours, dans la mesure où, d’un côté, il adopte les principes de la révolution et d’un autre, il agit contre la liberté d’expression. Aujourd’hui, l’appareil judiciaire cible la parole libre et les voix qui défendent la liberté d’expression, a-t-il encore fait observer.